Au Burkina Faso – L'ancien président condamné pour le meurtre de son prédécesseur

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Au Burkina FasoL'ancien président condamné pour le meurtre de son prédécesseur

L'ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré a été condamné mercredi par contumace à la prison à perpétuité pour sa participation à l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara.

(FILES) In this file photo taken on July 26, 2014 Burkina Faso's President Blaise Compaore waits prior to meeting relatives and acquaintances of the victims of the Air Algerie crash at the Presidential Palace in Ouagadougou. - A military court in Burkina Faso on April 6, 2022 handed down a life term to former president Blaise Compaore over the 1987 assassination of revolutionary leader Thomas Sankara, following a six-month trial. (Photo by Sia KAMBOU / AFP)
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Blaise Compaoré prend perpétuité.

AFP

Le tribunal militaire de Ouagadougou a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l'armée lors du putsch de 1987. Blaise Compaoré, en exil depuis 2014 en Côte d'Ivoire, et Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, étaient les grands absents de ce procès qui avait débuté il y a six mois.

Les trois hommes sont condamnés pour «attentat à la sûreté de l'Etat». Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré sont également reconnus coupables de «complicité d'assassinat» et Hyacinthe Kafando, soupçonné d'avoir mené le commando qui a tué Thomas Sankara, d'«assassinat». Les juges sont allés au-delà des réquisitions du Parquet militaire qui avait demandé 30 ans de prison contre MM. Compaoré et Kafando et 20 ans contre M. Diendéré.

Le verdict a été accueilli par des applaudissements dans la salle du tribunal, selon un journaliste de l'AFP. Huit autres accusés sont condamnés à des peines allant de trois ans à vingt ans de prison. Trois accusés, enfin, ont été acquittés. Ce verdict met fin à un procès fleuve de six mois qui s'était ouvert 34 ans après la mort de Thomas Sankara, icône panafricaine, assassiné lors d'un coup d'État qui avait porté au pouvoir Blaise Compaoré. Il avait fini par fuir sous la pression de la rue en 2014.

(AFP)

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