En BirmanieL'Arabie saoudite parle d'«épuration ethnique»
L’Arabie saoudite a dénoncé mardi une politique d'«épuration ethnique» en Birmanie. Elle appelle la communauté internationale à réagir.

Des violences communautaires entre bouddhistes et musulmans ont fait 80 morts à l'ouest de la Birmanie.
L’Arabie saoudite a dénoncé une campagne d'«épuration ethnique» contre la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie et appelé la communauté internationale à intervenir pour la protéger, dans un communiqué publié mardi. Lors de sa réunion hebdomadaire sous la présidence du roi Abdallah, le Conseil des ministres a aussi dénoncé «les actes sauvages et les violations des droits de l'homme» dont sont victimes les Rohingyas pour «les pousser à quitter leur patrie».
Des violences communautaires entre bouddhistes et musulmans ont officiellement fait 80 morts environ en juin dans l'État de Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, selon un bilan largement considéré comme sous-évalué.
Le royaume saoudien invite la communauté internationale à «assumer ses responsabilités pour assurer la protection nécessaire et une vie décente aux musulmans en Birmanie et prévenir de nouvelles victimes», selon le Conseil des ministres.
Dimanche, le chef de l'Organisation de coopération islamique (OCI) Ekmeleddin Ihsanoglu avait proposé l'envoi en Birmanie d'une commission d'enquête islamique sur les «violences» et «atrocités» commises contre la minorité musulmane. Quelque 800 000 Rohingyas vivent confinés dans l'État de Rakhine. Ils ne font pas partie des groupes ethniques reconnus par le régime de Naypyidaw, ni par beaucoup de Birmans qui les considèrent le plus souvent comme des immigrés bangladais illégaux et ne cachent pas leur hostilité à leur égard.
(L'essentiel Online/AFP)