Vols au FindelL'arrivée du «low-cost» est «improbable»
LUXEMBOURG - Pour voler sur des compagnies aériennes à bas-coûts, les résidents du Grand-Duché sont obligés de partir à l'étranger. «L'essentiel Online» a cherché à savoir pourquoi.
Voir atterrir des vols low-cost au Findel est «un scénario improbable» pour Fernand Brisbois.
Une semaine après la présentation officielle des nouvelles destinations desservies par Ryanair au départ de l'aéroport de Francfort-Hahn, une polémique est née au Luxembourg, à la suite des demandes de certains acteurs du secteur touristique. Une polémique basée notamment sur le fait que «tout le monde doit avoir les mêmes conditions pour pouvoir négocier avec lux-Airport, la société gestionnaire du Findel, chargée de développer le trafic sur l'aéroport», indique Dany Frank, porte-parole du ministère des Infrastructures, contactée par L'essentiel Online.
«Mais même si rien n'empêche ces compagnies d'entrer en négociation, la stratégie du Findel est basée sur la qualité des infrastructures, des services et des prix pour offrir aux passagers un cadre agréable», souligne la porte-parole. Autrement dit, les autorités aéroportuaires luxembourgeoises misent avant tout sur la qualité.
«Incompréhension des propos de la ministre
Pour Fernand Brisbois, directeur général de lux-Airport, joint par L'essentiel Online, l'arrivée de compagnies low-cost au Luxembourg est «un scénario improbable». Et ce, pour deux raisons: «D'une part ces compagnies agissent sur des zones plus vastes qu'un aéroport régional comme le nôtre et d'autre part sur le fait qu'elles souhaitent avant tout être le client unique de leur destination». En clair, pouvoir imposer leurs conditions pour agir de la manière la plus avantageuse pour elles. D'ailleurs, selon le directeur général, aucune compagnie low-cost «n'a, à ma connaissance, manifesté son intérêt pour le Findel».
De son côté, le ministère du Tourisme, à l'origine de la polémique, a reconnu mercredi une incompréhension par rapport aux propos tenus par la ministre ces derniers jours. Selon Pierre Barthelme, premier conseiller de Françoise Hetto-Gaasch, joint par L'essentiel Online, la ministre «évoquait seulement les souhaits de plusieurs acteurs du secteur touristique luxembourgeois de développer l'attractivité du Luxembourg. Mais cette volonté s'intègre dans une réalité marquée par le fait que le Luxembourg n'est pas une destination low-cost». Sauf revirement à 180°, cela devrait durer dans les années à venir.
Sarah Brock/L'essentiel Online
Et que dit Luxair?
Principale victime potentielle de la venue de compagnies low-cost au Luxembourg: Luxair. Avec 60% du trafic passagers au Findel, la compagnie aérienne nationale assure «ne pas craindre la concurrence, quelle qu'elle soit».