Attaque à AnnecyL'assaillant a lui-même une petite fille de trois ans
La mère de l'homme qui a agressé des tout-petits, jeudi, à Annecy, a donné des précisions sur son état d'esprit depuis quelques mois.
Le temps était au recueillement jeudi soir, quelques heures après l'attaque dans un parc d'Annecy.
La mère de l'assaillant qui vit aux États-Unis depuis dix ans, a confié être «en état de choc» depuis qu'elle a été informée du rôle de son fils dans l'attaque, qui a fait six blessés, dont quatre enfants de 22 à 36 mois. Le jeune homme, un chrétien qui avait servi dans l'armée syrienne, a quitté son pays en 2011, au début de la guerre civile, a raconté sa mère.
Entré clandestinement en Turquie, il y a rencontré sa future épouse, une compatriote, et le couple s'est ensuite installé en Suède. Il y a huit mois, faute d'obtenir la nationalité suédoise, il a quitté sa femme et sa petite fille âgée de trois ans.
«Des idées noires»
Les autorités françaises ont indiqué avoir enregistré une demande d'asile de sa part, fin novembre 2022, mais sans donner de suite, car la Suède lui avait déjà accordé la résidence. L'autorité suédoise des Migrations a confirmé qu'il avait obtenu un permis de séjour en 2013, mais échoué à plusieurs reprises à obtenir la nationalité depuis 2017.
Selon sa mère, il souffrait d'une «grave dépression» et ces refus ont aggravé son état. «Lui ne m'a rien dit. C’est ma belle-fille qui m'a dit ça», a-t-elle précisé. «Elle disait qu’il n'était jamais bien, toujours déprimé, avec des idées noires, il ne voulait pas quitter la maison, il ne voulait pas travailler...».
«Il a demandé la nationalité, il a eu un rejet», a priori parce qu'il a fait l'armée syrienne, a-t-elle poursuivi: «Ça l'a probablement rendu fou».