Attaque à ParisL'assaillant avait prêté allégeance au chef de l'EI
L'homme qui a été abattu jeudi devant un commissariat de Paris avait sur lui un papier mentionnant, en arabe, son «allégeance» au chef du groupe État islamique.

EDITORS NOTE: Graphic content / Policemen stand by a man shot dead in front of a police station on January 7, 2016 in Paris.
French police shot dead a knife-wielding man today as he attacked a police station in Paris, a year to the day since jihadist gunmen killed 12 people at Charlie Hebdo newspaper. The man reportedly shouted "Allahu Akbar" (God is Greatest) and was wearing what appeared to be an explosives vest although it was later found to be a fake, police and government sources said.
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L'assaillant du commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris a motivé son acte par une vengeance contre les «attaques en Syrie», a-t-on appris de source proche de l'enquête. Avant que ne soit révélée cette déclaration d'allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le procureur de Paris avait indiqué que sur ce papier figuraient un drapeau de l'EI et «une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe».
L'agresseur est de plus connu des services de police pour une affaire de vol en réunion en 2013 dans le sud de la France, a appris jeudi l'AFP de sources proches de l'enquête. À l'époque des faits, l'homme avait déclaré aux gendarmes chargés de l'enquête s'appeler Sallah Ali. Il se présentait comme un sans domicile fixe, né en 1995 à Casablanca au Maroc. Ses empreintes digitales avaient alors été entrées dans le Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) et correspondent à celles de l'homme tué jeudi après avoir attaqué le commissariat, ont indiqué ces sources.
Un an jour pour jour après <i>Charlie Hebdo</i>
Muni d'un hachoir de boucher, l'homme s'est présenté à 11h30 devant le commissariat de la rue de la Goutte d'or, quartier populaire et multiethnique du nord de Paris, a exhibé son arme et crié «Allah Akbar» (NDLR: Dieu est le plus grand, en arabe) avant d'être abattu par des tirs de riposte des policiers. Il était vêtu d'un manteau sombre, dans lequel était dissimulée une petite pochette scotchée d'où sortait un fil.
Un robot de déminage a permis de s'assurer que ce dispositif ne contenait pas d'explosifs. Un papier avec un dessin d'un drapeau du groupe État islamique et une revendication «non équivoque» en langue arabe, évoquant «des actes pour venger les morts en Syrie», ont été retrouvés sur lui.
Cette attaque est survenue un an jour pour jour après l'attentat contre le journal Charlie Hebdo, et quelques minutes après un discours du président français François Hollande demandant aux services de sécurité, dans un discours à la préfecture de police de Paris, de mieux coopérer face au risque terroriste.
(L'essentiel/AFP)