ConjonctureL'économie suisse est en repli pour démarrer 2019
La tendance à la baisse pour l'économie suisse, amorcée en fin d'année dernière, s'est confirmée en janvier, selon le baromètre qui permet de suivre le PIB du pays.

Selon une étude publiée mercredi par Fitch Solutions, l'économie suisse aurait atteint un pic en 2018.
En janvier, le baromètre KOF, calculé tous les mois par le centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'École polytechnique fédérale de Zurich, a reculé pour le quatrième mois d'affilée, pour s'établir à 95 points, contre 96,4 points fin décembre. Il se situe ainsi 5 points en dessous de sa moyenne à long terme, ont souligné les chercheurs du KOF dans un communiqué, la barre des 100 points servant de référence pour jauger de l'ampleur de la croissance ou, au contraire, de la tendance à la baisse de l'économie suisse.
«Les perspectives conjoncturelles de la Suisse demeurent modérées en ce début de 2019», ont pointé les chercheurs dans le communiqué. Ce nouveau repli du baromètre en janvier s'explique par les facteurs négatifs dans l'industrie et les services, mais aussi par le fait que les perspectives à l'exportation s'assombrissent, ont détaillé les chercheurs du KOF.
Vulnérable
Dans l'industrie manufacturière, les indicateurs sont surtout négatifs pour les carnets de commandes et la position concurrentielle des entreprises suisses. Les signaux sont en revanche positifs pour l'hôtellerie, le secteur bancaire, les assurances et la construction. Mardi, l'administration fédérale des douanes a fait état d'une nette hausse des exportations de la Suisse en 2018, qui ont grimpé de 5,7% sur l'ensemble de l'année, malgré une évolution disparate d'un trimestre à l'autre.
Selon une étude publiée mercredi par Fitch Solutions, l'économie suisse aurait atteint un pic en 2018. Cette économie fortement tournée vers l'exportation reste vulnérable face aux risques protectionnistes, entre les risques liés à un Brexit désordonné, les points de désaccord entre la Suisse et l'Union européenne mais aussi le ralentissement de la croissance dans la zone euro, la Chine et les États-Unis, ont estimé les économistes de Fitch Solutions.
L'économie helvète est toutefois, selon eux, en meilleure position que nombre de pays voisins de la zone euro pour affronter un éventuel ralentissement de l'économie mondiale, entre autres au regard de sa plus faible dette publique.
(L'essentiel/afp)