Essai auto: «L'essentiel» a pu découvrir la nouvelle BMW iX5 Hydrogen

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Essai auto«L'essentiel» a pu découvrir la nouvelle BMW iX5 Hydrogen

BMW a lancé les premiers essais d’une technologie voulue «complémentaire». L'essentiel a pu tester, suivez-nous.

Mathieu Vacon
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Diana Sellier

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Douceur de conduite, puissance instantanément disponible, confort acoustique... Au volant, rien ne distingue une voiture électrique «classique» de la BMW iX5 Hydrogen, que L’essentiel a eu la possibilité de découvrir cette semaine. La marque allemande a produit une petite centaine d’exemplaires de prototypes fonctionnant avec du H2, une énergie qui ne dégage pas d’émissions de CO2, recrachant seulement de la vapeur d’eau. «Une des ambitions est de tester le marché, tester l’envie et donner l’opportunité à la presse de se confronter à cette technologie», résume Jeroen Lissens, responsable de la communication BMW Belux.

Le modèle, construit sur la base de l’actuelle X5, embarque 6 kilos d’hydrogène compressé à 700 bars dans deux conteneurs placés sous la banquette arrière et dans le tunnel de transmission. L’hydrogène est converti en électricité via une pile à combustible pour alimenter le moteur, et une batterie «tampon» stocke l’énergie produite «en surplus» pour la redistribuer aux moments opportuns.

401 chevaux

L’ensemble développe 401 chevaux et des palettes au volant servent à accentuer ou diminuer la régénération au lâcher de la pédale d’accélérateur. On apprécie ici la finesse de la direction et le court rayon de braquage, peu entravé par la mécanique sous le capot. BMW juge la technologie «complémentaire» à l’électrique rechargeable dans sa stratégie de décarbonation. Côté avantages, le constructeur pointe des usagers n’ayant pas un accès aisé à un point de recharge, ou qui ont besoin de faire de longs trajets régulièrement. En effet, ici, le plein de ce gaz incolore et inodore se fait en moins de cinq minutes (lire en encadré).

Les conducteurs habitant dans des pays froids sont aussi visés, le véhicule à hydrogène ne subissant pas de chute d’autonomie en conditions hivernales. La solution serait aussi pertinente pour celles et ceux qui tractent souvent. «D’ici 2025, il est imaginable et faisable d’avoir une voiture à hydrogène dans notre gamme commerciale», assure Jeroen Lissens, sans toutefois s’aventurer sur une fourchette de prix. Il est encore trop tôt.

Diana Sellier

Un plein entre 60 et 90 euros

L’autonomie revendiquée sur la BMW iX5 Hydrogen tourne autour de 500 km avec un plein de 6 kg d’hydrogène. Difficile de valider lors de notre essai d’une heure, mais les mesures relevées montrent que c’est plausible. Une première station fournissant de l’hydrogène, exploitée par TotalEnergies, doit ouvrir en juin au Luxembourg, dans la ZAE Wolser, à Bettembourg.

Le prix pour s’y ravitailler n’est pas encore connu car la part de l’approvisionnement en hydrogène «vert» et «gris» (lire par ailleurs) est encore à peaufiner. Si l’on table sur une moyenne constatée ailleurs de 10 à 15 euros le kilo, le prix du plein atteindrait alors 60 à 90 euros.

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