Crise ukrainienne – L'Europe pourrait manquer de gaz, selon Poutine

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Crise ukrainienneL'Europe pourrait manquer de gaz, selon Poutine

Le président russe a mis en garde les Européens contre de «grands risques» de perturbations des livraisons de gaz cet hiver, faute d'accord dans le conflit entre Moscou et Kiev.

Vladimir Poutine a évoqué des incertitudes sur le transit de gaz.

Vladimir Poutine a évoqué des incertitudes sur le transit de gaz.

AFP

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé jeudi à Belgrade pour le 70e anniversaire de la libération de la Serbie, pays ami qui refuse de s'allier aux sanctions imposées par Bruxelles. Il en a profité pour mettre en garde contre toute pression sur la Russie dans la crise ukrainienne. «Les tentatives d'exercer des chantages sur la Russie» sont un risque pour «la stabilité stratégique» du monde, a averti Vladimir Poutine dans une interview au quotidien serbe Politika. Il a accusé les États-Unis d'avoir provoqué la crise en Ukraine pour en attribuer ensuite la responsabilité à Moscou, affirmant néanmoins qu'il existait «une réelle possibilité d'arrêter la confrontation militaire». «Il n'y aura aucune crise causée par des responsables russes de la coopération avec l'Europe (...) mais de grands risques sur le transit existent».

La réunion trilatérale organisée par l'UE pour régler le contentieux gazier opposant la Russie et l'Ukraine se tiendra le 21 octobre, à Bruxelles, et «un accord est accessible», a annoncé jeudi le commissaire européen à l'Énergie, Gunther Oettinger. L'objectif est de parvenir à un accord permettant d'éviter une rupture des approvisionnements pendant la période de l'hiver, a-t-il souligné. «La conclusion d'un accord est accessible, grâce aux travaux préparatoires et à la volonté de chaque partie». La proposition de règlement sur la table prévoit le paiement par Kiev de 3,1 milliards de dollars de factures impayées dues à Gazprom, dont deux milliards avant la fin octobre. En contrepartie, Gazprom s'engage à reprendre les livraisons de gaz à l'Ukraine, coupées depuis juin, avec une livraison minimale de 5 milliards de m3 payable au prix de 385 dollars les 1 000 m3.

(L'essentiel/AFP)

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