L'hôpital Bon-Secours accusé d'homicide

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L'hôpital Bon-Secours accusé d'homicide

Une nouvelle plainte contre X a été déposée lundi chez un juge d'instruction de Metz à la suite de la mort d'une octogénaire aux urgences du centre hospitalier messin.

"L'autopsie a soulevé plus de problèmes qu'elle n'en a résolus", d'après l'Union des familles laïques. (Editpress)

"L'autopsie a soulevé plus de problèmes qu'elle n'en a résolus", d'après l'Union des familles laïques. (Editpress)

Les services hospitaliers messins sont pointés du doigt. Les accusations s'additionnent. "Nous soutenons cette plainte pour ‘homicide volontaire ou involontaire’, selon ce que déterminera l'instruction", a ajouté Me Nadia Weiler-Strasser, présidente de l'Union des familles laïques (Ufal) de la Moselle, qui estime que Yvette Kremer, 82 ans, est décédée "faute de soins" après son passage le 3 décembre à Bon Secours.

Citant les conclusions d'une autopsie pratiquée à Nancy, le procureur de Metz, Rémi Heitz, avait indiqué dimanche que Mme Kremer s'était en fait étouffée avec de la nourriture à la maison de retraite de Metz-Queuleu où elle avait été renvoyée par un médecin des urgences.

Étouffée avec des ingrédients

La direction du centre régional hospitalier Bon Secours de Metz-Thionville a par ailleurs démenti que le décès de l'octogénaire ait été liée à "un manque de soins", affirmant que la patiente avait été "examinée par un médecin qui a prescrit les examens biologiques et radiologiques nécessaires à sa prise en charge".

"L'extrême déshydratation de ma mère, mal prise en compte, a pu aggraver les problèmes de déglutition par manque de salive, ce qui expliquerait qu'elle se soit étouffée en ingérant des aliments dont on ne s'est pas assuré qu'ils aient été avalés", a estimé le fils de la patiente, Jean-Marie Kremer. Selon lui, la maison de retraite a de ce fait "manqué à son obligation de surveillance".

L'Ufal a indiqué qu'elle s'associait à la plainte de Jean-Marie Kremer. Pourquoi? "L'autopsie a soulevé plus de problèmes qu'elle n'en a résolus". Pourquoi aux urgences "n'ont-ils pas dialysé Mme Kremer alors que cet acte (médical) doit s'effectuer en milieu hospitalier", s'est notamment interrogée Me Weiler-Strasser.

lessentiel.lu avec AFP

La semaine dernière, M. Kremer et l'Ufal avaient déposé devant le procureur une première plainte contre X pour "non-assistance à personne en danger" et "délaissement de personne vulnérable".

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