Présidence de l'Eurogroupe – «L'idée que Juncker doit rester progresse»

Le débat sur la succession de Jean-Claude Juncker a tourné court, vendredi, et l'hypothèse de son maintien en fonction tant que la crise de la dette souveraine européenne n'est pas réglée semble gagner du terrain. «En réalité, l'idée que Juncker doit rester fait son chemin», dit Maria Fekter dans les colonnes de Die Presse lundi, en évoquant l'ambiance régnant au sein des ministres des Finances de la zone euro.

«Le poste devrait être attribué à un chef de gouvernement de sorte à ce qu'il puisse s'adresser aux autres chefs de gouvernement sur un pied d'égalité», ajoute-t-elle. Ces commentaires font suite à la décision de Jean-Claude Juncker d'abréger vendredi une réunion de l'Eurogroupe en reprochant à Maria Fekter d'avoir annoncé prématurément un accord sur les moyens alloués aux fonds de soutien financier aux États de la zone. La ministre autrichienne a par la suite présenté ses excuses.

À noter que la ministre autrichienne, dans une interview publiée lundi dans le quotidien autrichien Der Standard indique que la réaction du Premier ministre luxembourgeois, vendredi dernier, était liée à des problèmes de santé. «Il m'a dit qu'il sortait de l'hôpital en raison de ses calculs rénaux et qu'il souffrait vraiment, indique la ministre autrichienne des Finances. Cela me paraît être une raison qui explique sa réaction».

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, est pressenti pour succéder à Jean-Claude Juncker mais sa candidature suscite des réticences, notamment de la France, qui s'inquiète d'une omnipotence de l'Allemagne dans la zone euro, écrivait le Financial Times le mois dernier, citant une source au sein de l'Eurogroupe. Le Premier ministre luxembourgeois a invoqué sa charge de travail et des soucis de santé pour expliquer son intention de quitter ses fonctions à la tête de l'Eurogroupe.

(L'essentiel Online/ats)