Préférence politique – L'Inde accuse Goldman Sachs d'ingérence

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Préférence politiqueL'Inde accuse Goldman Sachs d'ingérence

Le gouvernement indien a accusé vendredi la banque américaine de s'immiscer dans la vie politique du pays, après la publication d'une étude où elle fait part de sa volonté «d'un changement».

Selon Anand Sharma, ministre indien du Commerce, «la crédibilité et les motivations de Goldman» pour les prochaines élections sont «hautement suspectes».

Selon Anand Sharma, ministre indien du Commerce, «la crédibilité et les motivations de Goldman» pour les prochaines élections sont «hautement suspectes».

AFP

Le ministre du Commerce, Anand Sharma, a estimé que cette étude, dans laquelle la banque suggère que le parti nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), pourrait succéder à la coalition menée par le parti du Congrès lors des législatives de 2014, «rend la crédibilité et les motivations de Goldman hautement suspectes». Le ministre a tenu ces propos dans un entretien au quotidien Economic Times.

Sharma a accusé Goldman de faire part d'un «empressement à soutenir un leader politique en particulier» et de vouloir «s'immiscer dans la politique intérieure indienne». Dans son étude publiée cette semaine, titrée «Modi-flying ou view», en référence au nom du dirigeant du BJP candidat au poste de Premier ministre en 2014, Narendra Modi, la banque relève son opinion sur le marché indien de «sous-pondérer» à «pondération de marché». «Les investisseurs jugent le BJP favorable au monde des affaires, et son candidat au poste de Premier ministre, Narendra Modi, comme un élément de changement», écrit Goldman.

Personnalité controversée

Selon le ministre indien, seuls les Indiens «décideront du futur politique de l'Inde» et «ne devront pas être influencés par des campagnes orientées d'agences comme Goldman qui ont laissé par ailleurs derrière elles un cimetière de prévisions erronées». La note de Goldman ne soutient pas le BJP mais relève «un optimisme concernant un changement politique conduit par le candidat du BJP au poste de Premier ministre».

Narendra Modi vante régulièrement le climat favorable aux affaires qu'il a développé en tant que chef du gouvernement de l’État du Gujarat. Il est cependant une personnalité controversée depuis les émeutes meurtrières pour les musulmans dans le Gujarat en 2002 alors qu'il était à la tête de cet État. Dans un entretien au quotidien indien Mint, le chef de la stratégie de Goldman dans l'Asie-Pacifique, Timothy Moe, a assuré que la banque «n'exprimait aucune préférence» pour un parti ou un candidat.

(L'essentiel Online/AFP)

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