Scrutin législatifL'Inde en termine avec ses élections géantes
La plus grande démocratie du monde procède dimanche à la dernière phase de ses élections législative. C'est au tour des régions du nord et de l'est de voter.

Indian voters queue to cast their votes as an Border Security Force personnel stands guard at a polling station in a village on the outskirts of Amritsar on May 19, 2019, during the 7th and final phase of India's general election. - Voting in one of India's most acrimonious elections in decades entered its final day May 19 as Hindu nationalist Prime Minister Narendra Modi scrambled to hang on to his overall majority. (Photo by NARINDER NANU / AFP)
L'Inde vote dimanche pour le dernier jour de ses gigantesques élections législatives. Près de 120 millions d'électeurs, sur les 900 au total que compte la démocratie la plus peuplée du monde, sont appelés aux urnes dimanche pour la septième et dernière phase de ce plus grand scrutin de l'Histoire. En jeu au cours de cette journée, 59 sièges de députés sur 543, principalement situés dans le nord et l'est du pays, notamment dans la circonscription du Premier ministre Narendra Modi.
En raison des dimensions géographiques et démographiques de l'Inde, les régions votent à tour de rôle depuis le 11 avril. Les derniers bureaux de vote fermeront à 18h locales (14h30 au Luxembourg), pour un comptage des voix jeudi 23 mai. Des villages en haute altitude du Ladakh en passant par la poussiéreuse plaine du Gange ou les mégapoles polluées, la participation s'est établie à 66% aux précédentes phases du scrutin. Dans la matinée, aucune violence majeure n'a été signalée à Calcutta, où partisans du Premier ministre sortant Narendra Modi et de l'opposition se sont affrontés dans des combats de rue cette semaine. La police locale avait procédé à plus d'une centaine d'interpellations.
Au vu de la campagne électorale agressive qui tient en haleine la nation de 1,3 milliard d'habitants depuis des semaines, «le niveau de la politique indienne a gravement baissé», déclare Asit Banerjee, professeur d'histoire de Calcutta, en se rendant au bureau de vote. «Le combat de boue sans fin et les déclarations vitupératrices ont imprégné la campagne», estime-t-il. Le nationaliste hindou Narendra Modi brigue un deuxième mandat de cinq ans. Il a en face de lui une myriade de puissants partis régionaux décidés à le faire chuter, ainsi que l'historique parti du Congrès emmené par l'héritier Rahul Gandhi.
(L'essentiel/afp)