Selon le Statec: L'industrie luxembourgeoise est toujours en souffrance

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Selon le StatecL'industrie luxembourgeoise est toujours en souffrance

LUXEMBOURG – La production de l'industrie grand-ducale est en recul au premier trimestre de cette année, et le Statec ne voit pas venir de redressement pour la suite. La hausse des prix de production a elle nettement ralenti.

Jérôme Wiss
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Jérôme Wiss
20230417, Luxembourg, Illustrations Chantier, construction, logement, ouvrier, travaux, Foto : Editpress/Fabrizio Pizzolante

La fabrication de matériaux de construction s'effondre de 35% sur un an, au premier trimestre.

Editpress/Fabrizio Pizzolante

L'industrie luxembourgeoise est en souffrance, à en croire les chiffres publiés ce mardi par le Statec. Ainsi, au premier trimestre 2023, la production par jour ouvrable de l'industrie du pays affiche une nette baisse de 4,7% par rapport à l'année dernière. Un résultat bien plus mauvais que la zone euro (+0,2%), l'Allemagne (+0,8%) et l'Espagne (+1,4%) qui profitent, souligne le Statec, du rebond des industries automobiles. La plupart des autres pays de la zone euro affichent des résultats négatifs.

Dans le détail, au Luxembourg, quatre secteurs sont responsables de l'essentiel de la baisse: la production et distribution d'énergie (-9%, lié à la baisse de la consommation), la fabrication de matériaux de construction (-35%, le secteur étant en nette dégradation), l'industrie textile (-15%) et le secteur papier, carton et imprimerie (-22%). En revanche, la production métallurgique, en net recul l'an dernier, a bien rebondi.

La demande en berne

En outre, le Statec ne voit pas poindre d'amélioration pour le deuxième trimestre. L'institut statistique dit que «les signaux envoyés par les enquêtes de conjoncture témoignent de tendances encore défavorables pour l'activité industrielle à l'entrée du printemps». Le moral des industriels rechute en avril, notamment sur les carnets de commandes et les perspectives d'évolution de la production.

Pourtant, les difficultés d'approvisionnement se sont estompées et les prix à la production ont été nettement freinés. En mars 2023, ils affichent une hausse de seulement 10% sur un an. Alors qu'au deuxième trimestre 2022, ils explosaient de 30%. Pas de quoi relancer la demande, toutefois. Plus de la moitié des industriels interrogés par le Statec évoquent des difficultés de demandes au deuxième trimestre 2023. Bien moins qu'en début d'année (60%) mais beaucoup plus que fin 2021, début 2022 (20%).

Les perspectives d'embauches se dégradent

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