Emploi au Luxembourg – L'industrie n'a jamais prévu aussi peu d'embauches

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Emploi au LuxembourgL'industrie n'a jamais prévu aussi peu d'embauches

LUXEMBOURG - La 12e enquête de la FEDIL indique un total de 817 prévisions d’embauche pour 62 entreprises dans les deux ans à venir.

La Fedil a présenté l'enquête sur les prévisions d'embauche dans l'industrie.

La Fedil a présenté l'enquête sur les prévisions d'embauche dans l'industrie.

La crise sanitaire est (encore) une fois passée par là. La 12e enquête bisannuelle de la Fedil sur les qualifications de demain dans l’industrie indique «seulement» 817 prévisions d’embauche pour 62 entreprises dans les deux années à venir, dont 66,34% pour remplacer des départs et 33,66% pour occuper des postes nouvellement créés. C’est le plus faible total depuis le lancement de l’enquête, en 1998. À titre de comparaison, lors du précédent sondage en 2019, 1 397 embauches étaient prévues dans les deux ans et 98 entreprises avaient répondu à l’enquête.

«À cause du Covid, les entreprises de l’industrie et de la construction manquent de visibilité et cela se traduit notamment par des difficultés pour planifier les recrutements», a indiqué René Winkin, directeur de la Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil). En termes de qualification, le diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) est très recherché (46,3% du total) ainsi que celui de technicien (18,4%). Si la demande est également élevée pour le master/doctorat (15,2%), le brevet de technicien supérieur (BTS) est en perte de vitesse. Il passe de la 2e à l’avant-dernière place des formations sollicitées par les entreprises. Le Bac, lui, reste sans surprise la formation la moins plébiscitée (2,9%).

«L'industrie a un avenir au Luxembourg»

Si les prévisions d’embauche des deux prochaines années sont peu élevées, «c’est avant tout conjoncturel, veut croire le directeur de la Fedil. L’industrie a évidemment un avenir au Luxembourg et le plan de relance de 750 milliards d’euros de l’Union européenne va contribuer à créer de nouveaux emplois chez nous».

Pour le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, «c’est le moment d’investir dans les nouvelles technologies. La digitalisation est tout à fait compatible avec les métiers traditionnels de l’industrie. Elle y est déjà présente et va continuer à s’y développer dans les années à venir».

(Pascal Piatkowski/L'essentiel)

La production en tête

Les 62 entreprises qui ont répondu à l’enquête, sur les 243 contactées (soit un taux de participation de 25,51%), prévoient des embauches principalement dans les qualifications techniques et les professions de la production (88,98%).

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