Michelle Martin libérée – L'inquiétude ne faiblit pas face à l'ex de Dutroux

Michelle Martin pourra-t-elle se promener librement dans les rues de Malonne? Le couvent des sœurs Clarisses, chargées d'accueillir l'ancienne détenue, devront-elles quitter le village? Comment gérer les manifestations qui risquent de se dérouler dans les jours à venir avec l'arrivée programmée de l'ancienne épouse de Marc Dutroux? Autant de questions pour les habitants de Malonne, petit village de la province de Namur, ont ouvertement posé lundi soir, lors de la réunion d'information organisée par le bourgmestre.

Parmi les principales craintes évoquées, celles d'une éventuelle assignation à résidence ou de la question du port d'un bracelet électronique. «Si elle est conditionnelle, ça reste une libération. Elle n'aura pas d'assignation à résidence et pourrait donc jouir du droit d'aller et venir, indique Maxime Prévot, bourgmestre et député de Namur, cité par l'agence Belga. Il semble toutefois que dans l'accord entre le pouvoir judiciaire et les Clarisses, qu'elle restera entre ses murs, ce serait une des conditions. Comme bourgmestre, je n'ai pas la capacité d'empêcher quelqu'un d'aller et venir». Un état de fait complété par le procureur du Roi qui indique qu'«il n'est pas question d'un bracelet électronique».

Absentes de la réunion, les sœurs Clarisses ont toutefois indiqué qu'elles avaient envoyé une lettre aux parents de l'une des victimes de Marc Dutroux et de Michelle Martin. Une lettre dans laquelle les religieuses aimeraient que les familles fassent «la différence entre notre accueil et une quelconque approbation des faits horribles», selon les médias belges. Des mots d'apaisement qui ne devraient toutefois pas empêcher la tenue de nouvelles manifestations dans le village, les deux prochaines étant d'ores et déjà programmées au 12 et au 17 août prochains.

(L'essentiel Online)