En FranceL'islamologue suisse Tariq Ramadan condamné
L’islamologue avait livré publiquement la véritable identité d’une femme qui le poursuit pour viol. Il devra lui verser 2 000 euros de dommages et intérêts, et payer une amende.

L’islamologue Tariq Ramadan a été condamné notamment pour avoir cité 84 fois dans un livre le nom d’une femme qui l’accuse de viol, alors que la loi française l’interdit.
La Cour d’appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation à une amende de l’islamologue suisse Tariq Ramadan pour avoir révélé dans un livre et à la télévision l’identité d’une des femmes qui l’accusent de viol.
Tariq Ramadan, mis en examen pour des viols commis sur cinq femmes qu’il conteste, a été condamné à une amende de 1 000 euros pour avoir donné le véritable nom de celle qui se présente dans les médias comme «Christelle» et l’accuse de l’avoir violée dans une chambre d’hôtel à Lyon en 2009.
2 000 euros de dommages et intérêts
Dans le livre de Tariq Ramadan «Devoir de vérité», sorti en septembre 2019, le vrai nom de «Christelle» est cité 84 fois. L’islamologue l’avait aussi notamment prononcé lors d’un entretien sur BFMTV-RMC.
En novembre 2020, en première instance, l’islamologue avait été condamné à 3 000 euros d’amende, dont 2 000 avec sursis. Son avocat, Me Ouadie Elhamamouchi, a évoqué «une dynamique positive» pour son client et fait part de sa «satisfaction» d’avoir fait diminuer le montant de l’amende.
Il était reproché à l’islamologue d’avoir enfreint la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui interdit de «diffuser des renseignements concernant l’identité d’une victime d’une agression ou d’une atteinte sexuelle» sans son accord écrit. Tariq Ramadan a aussi été condamné jeudi à payer à «Christelle» un total 2 000 euros de dommages et intérêts, contre 5 000 euros en première instance.
(L'essentiel/afp)