Ministre autrichienneL'Italie serait «trop grande pour être sauvée»
La ministre des finances autrichienne a estimé mardi que le pays de Silvio Berlusconi ne pouvait bénéficier du même plan d'aide que la Grèce en raison de ses dimensions.

La ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, a lancé un pavé dans la mare en évoquant l'Italie.
«L'Italie sait que vu la taille du pays elle ne peut pas espérer une aide extérieure, c'est la raison pour laquelle des efforts énormes sont faits en Italie en ce moment», a déclaré la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne à Bruxelles.
Après la Grèce, l'Italie, troisième économie de la zone euro, menace d'être à son tour entraînée dans la spirale de la crise de la dette avec une envolée de ses taux d'emprunt sur les marchés. Mardi matin, les taux d'intérêt à 10 ans du pays ont atteint un nouveau record depuis l'instauration de la zone euro, à 6,73%, un niveau jugé insoutenable dans la durée.
Italie sous la loupe du FMI
La décision des pays de la zone euro de renforcer le Fonds de sauvetage des pays en difficulté de la zone euro, le FESF, qui devrait être doté d'une puissance de feu de 1 000 milliards d'euros par des effets de levier, vise notamment à empêcher la contagion de la crise grecque à l'Italie, ce qui ferait voler en éclats l'ensemble de la zone euro.
L'Italie, poussée par ses partenaires à respecter les mesures d'économies budgétaires annoncées, va désormais faire l'objet d'un contrôle du FMI, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne. De ce fait, ce pays ne sera pas loin du traitement réservé aux pays de la zone euro ayant été contraints de recourir à l'aide internationale, comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal.
(L'essentiel Online/AFP)