«Offshore-Leaks»«L'objectif de tout cela? Éviter l'impôt bien sûr»
Au lendemain des révélations sur les comptes offshore détenus dans des paradis fiscaux à travers le monde, les langues commencent à se délier. Exemple avec un évadé fiscal belge.

Selon Pierre Bocquet, administrateur d'une société belge, ses activités via les comptes offshore étaient parfaitement légales.
Alors que les autorités luxembourgeoises gardent profil bas face aux révélations effectuées au niveau mondial sur l'utilisation de sociétés-écrans dans différents pays à la fiscalité avantageuse, certaines personnes apparaissant dans ce listing des fraudeurs potentiels sortent de l'ombre. C'est notamment le cas de Pierre Bocquet, administrateur belge d'une société près de Bruxelles.
Selon les documents publiés par l'International Consortium of Investigate Journalists (ICIJ), le nom de Pierre Bocquet apparaît à plusieurs dizaines de reprises via des sociétés offshore installées aux îles Vierges et aux îles Cook. Des occurrences liées à la profession de l'administrateur, consultant spécialisé dans la création de sociétés offshore. Selon lui, interrogé par Le Soir, son activité au sein de paradis fiscaux n'a rien d'illégalle et répond aux besoins de ses clients.
«L'objectif de tout cela? Éviter l'impôt bien sûr, affirme Pierre Bocquet. Faire sortir des sommes belges qui n'ont jamais été déclarées, ou parvenir à ne pas faire revenir en Belgique des sommes gagnées à l'étranger». En Belgique, une centaine de noms de détenteurs de comptes dans des paradis fiscaux ont été identifiés jeudi, suite à l'enquête internationale réalisée par 86 journalistes appartenant à une quarantaine de journaux. Parmi les contribuables pointés du doigt figurent des diamantaires d'Anvers, des directeurs d'entreprises ou des laboratoires pharmaceutiques. Des noms qui ont eu recours à des fiduciaires installées à Singapour, en Malaisie ou à Hong Kong ou à des comptes basés dans différents paradis fiscaux.
(Jmh/L'essentiel Online)