Textes non votés – L'ONU étale encore ses divergences sur la Syrie

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Textes non votésL'ONU étale encore ses divergences sur la Syrie

Deux textes présentés successivement par les États-Unis et la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU ont été retoqués mardi soir, du fait des divergences sur ce dossier.

L'ONU ne trouve pas d'accord sur le dossier syrien.

L'ONU ne trouve pas d'accord sur le dossier syrien.

AFP/Hector Retamal

Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas trouvé d'accord sur la création d'un nouveau mécanisme d'enquête sur le recours aux armes chimiques en Syrie, se montrant incapable de trouver un consensus au profit de la population syrienne. Faisant suite à des attaques chimiques présumées samedi à Douma en Syrie, un double vote sur un texte russe et un texte américain n'a abouti à aucune adoption.

«La Russie a saccagé la crédibilité du Conseil de sécurité, c'est une farce», a lancé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley. «Vous faites encore un pas vers la confrontation», a rétorqué son homologue russe Vassily Nebenzia, alors que Washington menace de recourir à la force pour sanctionner les attaques de samedi, imputées au régime syrien. La Russie a opposé son veto à un projet de résolution américain prévoyant de créer un nouveau «mécanisme d'enquête indépendant des Nations unies» (Unimi) sur le recours aux armes chimiques en Syrie. Il s'agit du douzième veto russe sur une résolution de l'ONU concernant la Syrie depuis le début de la guerre en 2011.

«Ce n'est pas vrai qu'on a pris en compte nos exigences dans la négociation du texte américain, a affirmé Vassily Nebenzia. Nous usons de notre veto pour défendre le droit international et ne pas entraîner le Conseil de sécurité dans des aventures». Lors d'un deuxième vote, le Conseil de sécurité a rejeté un projet de résolution russe proposant un autre mécanisme d'enquête sur les armes chimiques en Syrie, faute de voix favorables suffisantes. Le projet russe revenait à permettre au Conseil de sécurité d'entériner ou non les conclusions d'une enquête, ont critiqué des diplomates occidentaux pour qui le nouvel organisme envisagé manquait singulièrement d'indépendance.

(L'essentiel/afp)

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