EnvironnementL'ONU se saisit du problème du braconnage
Les Nations unies ont appelé jeudi à combattre le commerce illégal des espèces menacées. Cette initiative intervient au moment où le lion Cecil a été tué par un Américain.

L'initiative de l'ONU intervient au moment où Cecil, un lion majestueux qui était la vedette d'une réserve au Zimbabwe, a été tué par un chasseur américain, suscitant une émotion planétaire.
Dans une résolution non contraignante, la première du genre, l'Assemblée générale des Nations unies «se déclare très inquiète de l'augmentation continue du braconnage des rhinocéros et du nombre alarmant d'éléphants tués en Afrique». Elle estime que ces espèces «sont menacées de disparaître localement et, dans certains cas, sur l'ensemble de la planète».
Il reste 470 000 éléphants d'Afrique à l'état sauvage, selon le décompte de l'ONG Elephants Without Borders (EWB), contre 550 000 en 2006. Depuis 2007, la célèbre réserve sud-africaine du parc Kruger a perdu des centaines de rhinocéros, abattus et décornés pour alimenter le marché noir de la poudre de corne en Asie. Le Mozambique a perdu la moitié de ses éléphants en cinq ans et on estime que le rhinocéros y a disparu depuis 2013.
Émotion planétaire autour de Cecil
La résolution, présentée par le Gabon et l'Allemagne et coparrainée par plus de 70 pays, s'attaque aussi à la demande, en exigeant des pays consommateurs qu'ils prennent des mesures. La Chine représente plus de 70% de la demande mondiale d'ivoire, selon des ONG, qui imputent à la montée en flèche de la consommation chinoise la mort chaque année de 30 000 éléphants africains.
Les pays asiatiques raffolent aussi des vertus prétendument aphrodisiaques de la corne de rhinocéros. Les trois plus gros centres de contrebande d'ivoire sont le Kenya, la Tanzanie et Hong Kong. La résolution encourage les pays à «prendre des mesures efficaces pour prévenir, combattre et éradiquer» le braconnage et la contrebande, en contrôlant «à la fois l'offre et la demande». Elle demande aux pays membres de renforcer leur législation «afin de faire du commerce illicite d'espèces protégées de la faune et de la flore sauvages impliquant le crime organisé un délit grave».
L'initiative de l'ONU intervient au moment où Cecil, un lion majestueux qui était la vedette d'une réserve au Zimbabwe, a été tué par un chasseur américain, suscitant une émotion planétaire.
(L'essentiel/AFP)