Selon le CSJL'opposition, «une chance pour le CSV»
LUXEMBOURG - Le fait que le parti de Jean-Claude Juncker se prépare à siéger dans l'opposition, après 34 ans de gouvernement, pourrait avoir des points positifs, a déclaré le CSJ lors d'une table ronde, lundi soir.

Après le culte de personnalité autour de Juncker, la refonte du parti serait essentielle, selon le CSJ.
Le scénario d'une coalition à trois sans le CSV, qui se dessine actuellement, pourrait être positif pour les chrétiens-sociaux, a estimé le parti des jeunes du CSV (CSJ), lundi soir, lors de la table ronde organisée par le magazine Forum sur l'avenir du parti. Après toutes les affaires remontées dans la presse ces derniers mois, cela pourrait même être «une chance», estime Julie Wieclawski du CSJ. «C'est comme une rédemption, a-t-elle lancé. Depuis des années, le CSV est plongé dans un long sommeil comme celui de la belle au bois dormant». Il serait temps que le parti se réveille et se renouvelle.
Pour ce faire, il faudrait inclure les membres du parti, a poursuivi le président CSJ et député Serge Wilmes. «Le CSV compte 10 000 membres et peut en être fier. Mais pourquoi ne leur demande-t-on pas leur avis pour les décisions?», s'est-il interrogé. Le parti aurait ainsi été victime d'une «dictature du haut» ces dernières années. Maintenant, le parti aurait la chance de miser davantage sur la participation.
Qu'adviendra-t-il de Juncker?
La nouvelle situation est un énorme défi pour les membres du CSV mais aussi pour les députés, qui pourraient être davantage impliqués, a précisé le secrétaire général adjoint du parti, Pierre Lorang. Certains se seraient trop contentés d'applaudir les mesures décidées d'en haut et il faudrait désormais faire preuve d'esprit critique et montrer de l'initiative.
Après le culte de la personnalité autour de Juncker, la refonte du parti serait essentielle. Le ton est clair: le Premier ministre sortant ne peut plus rester la personne emblématique du parti. «Nous avons besoin d'un renouveau», pouvait-on entendre lundi soir. Juncker rejoindra-t-il les bancs de l'opposition avec son parti, comme il l'avait déjà annoncé? Les recommandations divergent. Le candidat de tête pour les législatives pourrait tester l'opposition pendant quelques mois. Selon Pierre Lorang, il pourrait aussi «mener les démocrates-chrétiens européens dans les élections européennes et y veiller au bon ordre». Autre option, écrire un livre avec le titre «Tout ce que j'ai toujours voulu dire».
(sb/ L'essentiel Online)