Lutte antidopageL'UCI veut enquêter sur ses années troubles
L'instance cycliste met en place une commission chargée de faire la lumière sur d'éventuelles pratiques internes douteuses ces dernières années, a annoncé mercredi son président Brian Cookson.

Hein Verbruggen (à gauche), président de l'UCI pendant les années Armstrong, est accusé d'avoir couvert les pratiques dopantes de l'Américain.
La nouvelle commission a pour objet d'enquêter «sur les problèmes auxquels le cyclisme a été confronté ces dernières années, en particulier sur les allégations selon lesquelles l'UCI aurait été impliquée dans des actions répréhensibles, allégations qui ont gravement nui à sa crédibilité et à celle de notre sport», selon le communiqué de Brian Cookson, président de l'UCI. «Son travail consistera également à comprendre ce qui n'allait pas dans le cyclisme par le passé et à émettre des recommandations afin de changer ce qui doit l'être, de sorte que ces erreurs ne se reproduisent plus», a ajouté le président de l'UCI.
Le Suisse Dick Marty, ancien procureur d'Etat et membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a été nommé président de cette commission. Il est épaulé par le juriste allemand Ulrich Haas, spécialiste des règles et des procédures antidopage, et par l'Australien Peter Nicholson, un ancien militaire spécialisé dans les investigations criminelles. «La commission indépendante aura bientôt un accès complet aux dossiers de l'UCI et à toutes les données électroniques qui ont été copiées dès mon élection», a détaillé Brian Cookson. Elle agira de manière autonome, ses membres ne recevant aucune instruction de l'UCI, et le travail devrait être «accompli dans l'année».
Les deux précédents présidents de l'instance, le Néerlandais Hein Verbruggen et l'Irlandais Pat McQuaid, ont été mis en cause notamment par l'Américain Lance Armstrong, déchu de ses sept victoires dans le Tour de France pour dopage. Ils sont accusés d'avoir couvert les pratiques de dopage de l'ancien cycliste.
(L'essentiel Online/AFP)