Commission européenne – La Belgique doit réduire son déficit

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Commission européenneLa Belgique doit réduire son déficit

Alors que la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique bute sur les efforts à accomplir en matière budgétaire, l'Europe accentue la pression.

«Le déficit budgétaire prévu pour la Belgique l'an prochain est de 4,6%, soit bien au-delà de la référence de 3% du PIB prévu dans le Pacte de stabilité européen», a déclaré lors d'une conférence de presse le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn. «Pour la Belgique, l'an prochain est la limite pour corriger son déficit excessif», a rappelé Olli Rehn, qui présentait les prévisions économiques de la Commission pour l'Union européenne.

Les mesures prises jusqu'ici par les autorités belges «sont inférieures aux efforts recommandés en juin par l'Union européenne», a-t-il ajouté. «Il est clair que la Belgique doit accélérer ses efforts», a insisté le commissaire. Il a évoqué la possibilité de «sanctions», en vertu des nouvelles règles du Pacte de stabilité qui viennent d'être adoptées, si la Belgique ne corrige pas sa trajectoire.

Il manque 11,3 milliards

Ces sanctions peuvent prendre la forme de fonds placés sur un compte bloqué, se transformant ensuite le cas échéant en amende. Olli Rehn a rappelé à cet égard qu'il attendait toujours le projet de budget belge pour 2012, dont la confection reste liée aux négociations en cours depuis plus de 500 jours en vue de la formation d'un nouveau gouvernement de plein exercice.

Menées par le socialiste francophone Elio Di Rupo, ces discussions butent justement depuis plusieurs jours sur les questions budgétaires. Les six partis impliqués dans ces discussions doivent trouver 11,3 milliards d'euros pour réduire le déficit public à 2,8% du Produit intérieur brut, un effort d'une ampleur jamais égalée dans l'histoire du royaume.

Les partis divergent sur les mesures à prendre selon une fracture droite-gauche: les Libéraux insistent sur la réduction des dépenses de l'État tandis que les socialistes prônent plutôt un renforcement de la taxation de l'épargne, des voitures de société ou encore des grosses fortunes. Les six partis ont prévu de se pencher sur le budget tout le week-end, dont les principes doivent être adoptés en principe avant le 15 novembre pour qu'il puisse être voté par le Parlement avant la fin de l'année.

L'essentiel Online/

(AFP)

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