En Corée du SudLa Caisse de retraite a été perquisitionnée
Les enquêteurs sud-coréens ont perquisitionné mercredi les locaux de la Caisse nationale de retraite, dans le cadre d'un retentissant scandale de corruption.

Avec une cagnotte de 543 000 milliards de wons (434 milliards d'euros), il s'agit de la troisième caisse de retraite au monde.
Les investigateurs ont mené des perquisitions dans une dizaine d'endroits, locaux du NPS mais aussi au ministère de tutelle, celui de la Santé, selon l'agence Yonhap. Le NPS gère une cagnotte de 543 000 milliards de wons (434 milliards d'euros), soit la troisième caisse de retraite au monde. Une équipe d'investigateurs indépendants cherche à savoir si le géant sud-coréen a acheté la confidente de l'ombre de Mme Park, Choi Soon-Sil, en échange du feu vert du gouvernement pour la fusion controversée de deux de ses unités.
Cette équipe composée d'anciens procureurs, policiers, juges ou avocats a été nommée par les députés et a pris le relais récemment des enquêteurs du parquet. Elle a également annoncé avoir demandé un mandat d'arrêt contre la fille de Mme Choi, Jeong Yu-Ra, qui se trouverait en Europe.
Extorsion et abus de pouvoir
Me Jeong est accusée d'avoir donné des pots-de vin pour obtenir une place convoitée dans une université de Séoul. La fusion en 2015 de Cheil Industries et C&T avait été perçue comme une étape cruciale pour assurer une passation de pouvoir sans histoire au sommet du groupe, au profit de l'héritier présomptif Lee Jae-Yong. Mais un nombre non négligeable d'actionnaires de C&T s'étaient opposés avec force à cette fusion, sous la houlette du fonds spéculatif américain Elliott. Celui-ci faisait valoir que l'opération sous-estimait la valeur de la compagnie au détriment de ses actionnaires. La fusion avait été votée par le Service national des pensions de retraite (NPS) de Séoul, un important actionnaire de Samsung.
Mme Choi est jugée pour extorsion et abus de pouvoir. Elle est accusée d'avoir usé de son emprise sur Mme Park pour soutirer des sommes astronomiques à des groupes industriels. Mme Park est accusée de complicité. Sa destitution le 9 décembre par le Parlement doit encore être validée par la Cour constitutionnelle.
(L'essentiel/AFP)