La Californie, une boîte à idées pour le Luxembourg

Cinq jours en Californie, et au moins autant de découvertes et symbioses sur les technologies nouvelles. À l'occasion d'une visite de travail dans le plus riche État américain – un PIB équivalent à celui de l'Allemagne – du 8 au 12 mai, le ministre de l'Économie Franz Fayot, qui a accompagné le Grand-Duc héritier Guillaume, a pu observer à quoi pourrait ressembler le Luxembourg de demain.

Dans la Silicon Valley d'abord, où le ministre socialiste s'est notamment rendu chez Nvidia, leader mondial dans les cartes graphiques pour le calcul à haute performance – un laboratoire commun de recherche en intelligence artificielle a été créé au Grand-Duché en 2019 –, chez WeRide, défini comme «un acteur majeur de la conduite autonome», une technologie qui intéresse beaucoup le secteur automobile luxembourgeois ou encore dans plusieurs startups spécialisées dans le développement durable.

Mais alors que le Grand-Duc héritier rentrait au Luxembourg, le ministre Fayot prenait la route en direction de Los Angeles, au sud de l'État, pour des rendez-vous davantage axés sur le secteur spatial, la robotique et les entreprises industrielles déjà présentes au Luxembourg (Airtech, Avery Dennison).

L'occasion aussi de se constituer du réseau, notamment avec le département «ressources spatiales» de Blue Origin, l'entreprise du milliardaire et fondateur d'Amazon Jeff Bezos. «Les discussions ont porté sur les synergies possibles dans le cadre de l'initiative Spaceresources.lu», précise le communiqué transmis ce lundi par le ministère de l'Économie.

Parmi les autres entreprises d'avenir intéressées pour s'établir au Grand-Duché, Franz Fayot a visité les studios d'Infinite Reality, lieu de production de nombreux clips musicaux, d’émissions, de podcasts ou encore de publicités. Séduit par «les priorités du Grand-Duché en matière de données, de protection des données et de cybersécurité», son CEO sera présent au prochain ICT Spring, au Kirchberg.

Autre moment fort, la délégation s'est rendue au siège de SpaceX, la société fondée par Elon Musk, afin d'échanger sur «les ambitions futures de l’entreprise pour la Lune et Mars». Fort d'une stratégie spatiale aboutie depuis son lancement au milieu des années 2010, le Luxembourg fait désormais partie des acteurs crédibles dans ce domaine. De quoi imaginer des collaborations futures?

La start-up luxembourgeoise Spin avait développé un adaptateur pour simplifier l’assemblage de satellites. Une technologie embarquée lors d'un vol SpaceX l'année passée.