Crise politique – La Catalogne n'a toujours pas de président

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Crise politiqueLa Catalogne n'a toujours pas de président

Le candidat des indépendantistes Jordi Sanchez a jeté l'éponge pour prendre la tête de la région. Il est actuellement incarcéré, comme d'autres anciens dirigeants de la région.

Jordi Sanchez a dû renoncer au poste qu'il briguait. Les indépendantistes vont devoir se trouver un autre candidat.

Jordi Sanchez a dû renoncer au poste qu'il briguait. Les indépendantistes vont devoir se trouver un autre candidat.

AFP/Gabriel Bouys

Jordi Sanchez, candidat indépendantiste à la présidence de la Catalogne, écroué dans une enquête sur la tentative de sécession, a renoncé à sa candidature, a annoncé mercredi le président du parlement catalan. Jordi Sanchez «m'informe qu'il retire sa candidature à la présidence, estimant que c'est le meilleur service qu'il puisse rendre au pays», a déclaré Roger Torrent, en évoquant la difficulté à l'investir compte tenu de son incarcération.

La décision de Jordi Sanchez, ancien dirigeant de la puissante association indépendantiste Assemblée nationale catalane (ANC), intervient après le refus opposé par la Cour suprême à sa libération, nécessaire pour participer à une éventuelle séance d'investiture. Le premier candidat présenté par les séparatistes n'était autre que l'ex-président régional Carles Puigdemont, installé à Bruxelles où il échappe aux poursuites de la justice espagnole. La Cour constitutionnelle avait suspendu la séance d'investiture de M. Puigdemont, estimant que celle-ci ne pouvait se tenir à distance. Carles Puigdemont, qui serait certainement arrêté s'il rentrait en Espagne, avait renoncé début mars.

Le président du parlement catalan a annoncé qu'il s'entretiendrait à partir de jeudi avec les représentants des partis pour désigner un nouveau candidat. Parmi les personnalités évoquées figure Jordi Turull, ancien porte-parole du gouvernement indépendantiste de Carles Puigdemont, qui est lui en liberté. Il fait cependant aussi l'objet de poursuites et a passé un mois en détention provisoire, en novembre. Tant que le parlement catalan, dominé par les indépendantistes, n'investit pas de nouveau gouvernement régional, la Catalogne reste sous la tutelle de Madrid, un statut décidé après une déclaration unilatérale d'indépendance avortée.

(L'essentiel/afp)

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