Drame à la frontière: A Villerupt, deux vidéos ont mis le feu aux poudres

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Drame à la frontièreÀ Villerupt, deux vidéos ont mis le feu aux poudres

VILLERUPT - La fusillade de Villerupt aurait été menée en représailles à des humiliations entre bandes rivales, sur fond de trafic de drogue.

Philippe Difilippo
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Philippe Difilippo
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La police est restée tard sur les lieux de la fusillade à Villerupt samedi 13 mai.

La police est restée tard sur les lieux de la fusillade à Villerupt samedi 13 mai.

AFP
Les enquêteurs ont recueilli tous les éléments leur permettant de comprendre les circonstances de l'épisode qui a fait cinq blessés dont trois graves.

Les enquêteurs ont recueilli tous les éléments leur permettant de comprendre les circonstances de l'épisode qui a fait cinq blessés dont trois graves.

AFP

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Trafic de drogue, sévices et humiliations sur les réseaux sociaux: c'est le cocktail explosif qui aurait conduit à la dramatique fusillade dans la ville frontalière française de Villerupt, samedi soir.

Entre la bande de jeunes visés et la famille du tireur, la tension est montée d'un cran, il y a trois semaines, après un premier règlement de comptes. Victime de sévices, l'un des frères du tireur aurait été retrouvé au petit matin dénudé et «laissé pour mort» dans un conteneur à ordures.

Pour parachever l'humiliation, deux vidéos de ces scènes de violences ont été publiées sur le réseau social crypté Telegram (retirées depuis sur demande des forces de l'ordre). Ces actes auraient été commis par la bande de jeunes, déclenchant la mécanique de la vengeance.

«Les jeunes ne vont pas en rester là»

Connaissant les antécédents de quatre frères de la famille, connus très défavorablement des forces de l'ordre, la mairie, préoccupée, avait bien tenté d'alerter la police. En vain.

Après plusieurs jours de repérages, le tireur présumé, qui venait d'être libéré de prison, se présentait samedi sur le point de deal à pied, pistolet mitrailleur à la main. «Les investigations vont s’attacher à déterminer s’il était seul», a expliqué le procureur de la République de Nancy, François Capin-Dulhoste, s’interrogeant sur la présence d’un éventuel chauffeur à ses côtés pour prendre la fuite, en direction de Fameck.

À Villerupt, la tension restait palpable lundi, car selon les habitants, la fusillade risque de ne pas être la conclusion de cette sombre histoire. «Les jeunes ne vont pas en rester là», s’inquiètent les sources proches de l'affaire.

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