Mesures d'économieLa contestation s'organise déjà sur Internet
LUXEMBOURG - Via des groupes Facebook et une pétition, des citoyens manifestent leur rejet des mesures d’économies du gouvernement.
Une pétition lancée sur Internet va même jusqu’à demander l’organisation de nouvelles élections.
«Avec ces mesures d’économie, les familles sont encore davantage obligées de laisser leurs enfants dans les institutions de garde. Ce n’est même plus la peine d’en avoir, on ne les voit jamais. Tu les déposes à la crèche ou chez la nounou à 6h30, tu reviens les chercher à 18h pour les mettre au lit», déplore Sté.
La jeune femme est membre d'un groupe Facebook baptisé «Nee Merci, géint d’ Spuermosnahmen vun der Regierung» («Non merci. Contre les mesures d’économie du gouvernement»). Lancé jeudi dernier, le groupe a franchi la barre des 6 000 participants. «Lorsqu’il s’agit de réduire les dépenses, ce sont toujours la culture et le social qui y perdent en premier», regrette une autre membre du groupe, Chloé. Cette maman d’une petite fille de 8 mois aimerait avoir la possibilité de rester à la maison avec son enfant.
Ce groupe n’est que la partie émergée de la contestation qui s’organise contre les mesures d’économies jugées nécessaires par le gouvernement. Serge Junckel a lui lancé une pétition sur petition24.net, associée à une page Facebook «Neiwahlen». Il réclame l’organisation de nouvelles élections. «Nous avons été contactés par plusieurs partis, nos membres n’ont aucune ambition politique. Le peuple luxembourgeois s’énervait de plus en plus par rapport aux décisions du gouvernement». Son but: 25 000 signatures. Un pari ambitieux, il en a recueilli 227 pour l’instant.
(Jérôme Wiss et Frédéric Lambert)
Une famille à l'origine de la protestation
Le groupe Facebook «Nee Merci, géint d’Spuermosnahmen vun der Regierung» a été créé par une jeune famille avec trois enfants (bientôt 4). La mère est salariée dans le secteur des soins tandis que le père, sans travail, s'occupe de l’éducation des enfants.