Au LuxembourgLa contraception prise en charge jusqu'à 30 ans
LUXEMBOURG - La quadripartite santé de ce mercredi devrait notamment évoquer le remboursement de la pilule jusqu'à 30 ans et le remboursement du stérilet.

La pilule sera prise en charge par la CNS jusqu'à 30 ans.
Les partenaires sociaux se réunissent ce mercredi au Kirchberg, à l'occasion de la quadripartite santé. Parmi les points à l'ordre du jour figure la prise en charge des moyens de contraception. Aujourd'hui, seuls «les moyens de contraception ne nécessitant pas d'intervention médicale sont pris en charge» à 80% par la Caisse nationale de santé (CNS) et ce uniquement jusqu'aux 25 ans de la jeune femme qui les prend. Ces moyens recouvrent la pilule, les anneaux et les patches.
Entré en vigueur en 2012, ce remboursement vise à «réduire le nombre de grossesses non désirées et le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG)». Or, selon le rapport annuel du planning familial, 64,2% des femmes qui ont eu recours à l'IVG en 2016 avaient plus de 25 ans, l'âge moyen étant de 27,7 ans. Dans son programme de gouvernement, la coalition DP-LSAP-Déi Gréng, aujourd'hui au pouvoir, avait par ailleurs promis que «la prise en charge s'étendrait de manière ciblée à d'autres moyens de contraception que ceux actuellement visés».
Le stérilet aussi
Du changement est donc à prévoir dans ce domaine après la réunion quadripartite de mercredi. Selon les informations de L'essentiel, ces moyens de contraception seront remboursés, toujours à hauteur de 80%, jusqu'aux 30 ans de la patiente. «Le comité quadripartite doit donner son accord de principe», commente-t-on au ministère de la Sécurité sociale. Une note en ce sens a déjà été présentée aux partenaires sociaux par le ministère. C'est ensuite à la CNS de rendre la mesure concrète en modifiant sa nomenclature.
Outre le relèvement de l'âge limite pour se faire rembourser sa pilule, d'autres moyens de contraception entreront dans le champ de la CNS. Les stérilets devraient également être pris en charge et remboursés. La question de l'implant sous-cutané devra, elle, être «tranchée définitivement le moment venu», précise le ministère. À noter que certains partenaires sociaux veulent aller encore plus loin, l'OGBL réclamant la prise en charge des moyens de contraception «jusqu'à la ménopause» et «le remboursement de la pilule masculine».
Dans le budget 2018, le gouvernement prévoit d'ailleurs de débourser 1,1 million d'euros pour un programme de prévention de l'avortement par des mesures d'information et de mise à disposition de contraceptifs pour les jeunes.
(JW/L'essentiel)