Place financièreLa convention collective des banques patine
LUXEMBOURG - Les syndicats et le patronat sont d'accord sur un point, il faut une convention collective. Mais à quel prix?
Les négociations vont-elles reprendre? Tout comme les syndicats, Jean-Jacques Rommes (ABBL) l'espère.
Au grand dam des syndicats, les négociations sur la convention collective des banques sont au point mort depuis le 26 novembre. «C'est pourtant l'un des grands enjeux de cette année pour les 26 000 salariés des banques du Grand-Duché. Il ne faut pas laisser traîner les choses», plaide Marc Glesener, président de l'Association luxembourgeoise des employés de banque et assurance (Aleba).
La principale organisation du secteur compte environ 13 000 adhérents. Sa revendication première, une hausse des salaires de 2,8% par an sur trois ans, a été commuée en une revalorisation de 100 euros mensuels par salarié. Du côté des patrons, Jean-Jacques Rommes, directeur de l'Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL), est opposé à toute hausse jugée «totalement irréalisable dans le contexte actuel».
S'il espère voir rapidement syndicats et patronat reprendre les négociations, il tempère toutefois: «Il n'y a pas d'extrême urgence. Les garanties de la convention précédente courent toujours». Mais si aucun terrain d'entente n'est trouvé, l'Office national de conciliation pourrait être saisi. Et dans le pire des cas, le secteur bancaire pourrait bien se retrouver sans convention.
Joseph Tripodi