Elèves décrocheurs – La filière transfrontalière a-t-elle été un succès?

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Élèves décrocheursLa filière transfrontalière a-t-elle été un succès?

LUXEMBOURG/FRANCE/BELGIQUE - Au Luxembourg, deux tiers des élèves qui avaient démarré le projet «Training Without Borders», il y a deux ans, vont aller au bout.

Il y a trois ans, un projet unique était lancé au Lycée technique de Bonnevoie, sous l'impulsion du ministère de l'Éducation nationale: «Training Without Borders». Le principe: permettre à des jeunes en décrochage scolaire au Luxembourg, en France et en Belgique, de suivre une filière transfrontalière d'apprentissage sur trois ans, dans les secteurs de l'aide à la personne et de la maçonnerie. Les élèves sont une semaine à l'école et l'autre en entreprise et effectuent des séjours un mois de l'année dans les pays voisins.

Quel bilan aujourd'hui au Luxembourg, alors que ce projet soutenu par l'Europe s'achève le 31 mai? 19 élèves avaient débuté le certificat de capacité professionnelle (CCP) il y a deux ans (douze dans l'aide à la personne et sept dans la maçonnerie). Treize (dix en aide à la personne et trois en maçonnerie) vont suivre la filière jusqu'au bout. Au terme du CCP, il iront en apprentissage, postuleront dans les entreprises où ils ont effectué des stages ou suivront une autre formation.

«Le temps de la formation n'est parfois pas celui du jeune»

En ce qui concerne les élèves partis en cours de route, «l'un d'entre eux est par exemple sorti de la formation au bout de la première année pour travailler dans le domaine de l'électricité. Il suit actuellement un CCP», explique Cécilia Delapierre, chef de projet. «Une autre a pris un appartement pour devenir indépendante de sa famille. Le temps de la formation n'est parfois pas celui du jeune et il faut accepter que certains aient d'autres priorités».

Le 31 mai prochain, une évaluation de «Training Without Borders» sera présentée. Le comité de pilotage se réunira ensuite, fin septembre, pour décider si le projet sera reconduit ou pas. Si c'est le cas, il pourrait même être étendu à d'autres acteurs de la Grande Région. «D'autres acteurs de la Grande Région (allemands et français et de la Belgique germanophone) pourraient être intéressés par le projet», glisse Casimir Pich, l'autre chef de projet.

La conférence sur l'évaluation du projet «Training without Borders 2015-2018» se déroulera ce jeudi 31 mai 2018, de 17h à 20h, à l'EduPôle Waferdange. Pour plus d'informations: cecilia.delapierre@men.lu et/ou casimir.pich@men.lu.

(Olivier Loyens/L'essentiel)

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