Recul du PIB: La Finlande en récession, la Suède et l'Italie dans le rouge

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Recul du PIBLa Finlande en récession, la Suède et l'Italie dans le rouge

La Finlande est entrée en récession au dernier trimestre 2022, avec un recul de 0,6% du Produit intérieur brut, tandis que l'économie suédoise a elle aussi reculé (-0,2%), tout comme l'italienne.

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C'est le deuxième trimestre consécutif de recul du PIB par rapport au trimestre précédent en Finlande, soit la définition usuelle des économistes pour la récession, après une baisse de 0,1% au troisième trimestre, selon ces chiffres révisés. Membre de la zone euro depuis la création de la monnaie unique, l'économie finlandaise a souffert de l'accélération de l'inflation (8,4% selon le dernier pointage de janvier) et des conséquences économiques de la guerre en Ukraine, d'après l'office statistique national.

«L'attaque de la Russie en Ukraine et le rythme rapide de l'inflation ont affaibli la confiance en l'avenir des consommateurs comme des chefs d'entreprise», a commenté Statistics Finland dans un communiqué. «Ces attentes moins bonnes ont commencé à se matérialiser lors de la deuxième moitié de l'année, avec un recul du PIB et de la consommation privée», a souligné l'office.

En 2022, l'économie finlandaise a toutefois progressé de 2% par rapport à 2021. Le gouvernement et la banque centrale prévoient une petite récession en 2023, de l'ordre de 0,2% sur un an, avant un retour de la croissance en 2024 et 2025, selon leurs dernières prévisions remontant à décembre.

Pays nordiques plus sensibles à la conjoncture économique mondiale

Si elle n'a pas subi deux reculs consécutifs de contraction économique, la Suède a, elle, également vu son économie reculer au quatrième trimestre, selon l'office national SCB. Le PIB suédois a reculé de 0,2% au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent, au lieu d'une baisse de 0,6% selon une estimation préliminaire publiée début février. «Le recul est ressenti dans plusieurs secteurs de l'économie avec de larges baisses dans les investissements privés et dans la consommation des ménages», souligne Jessica Engdahl, une responsable de la comptabilité nationale, dans un communiqué.

En 2022, la Suède - qui n'est pas membre de la zone euro - a toutefois affiché une croissance de 2,6%, selon SCB. La banque centrale suédoise prévoit une baisse de 1,1% du PIB cette année, dans le peloton de queue européen, selon sa dernière prévision publiée début février.

Largement dépendantes des exportations, les économies des pays nordiques sont plus sensibles à la conjoncture économique mondiale. La Suède est la onzième économie européenne par la taille du PIB pour seulement 10,3 millions d'habitants, tandis que la Finlande (5,5 millions d'habitants) occupe le 18e rang, selon le FMI.

Petite croissance en 2023 en Italie

De son côté, l'Italie a vu son Produit intérieur brut (PIB) reculer de 0,1% au quatrième trimestre de 2022 par rapport au précédent, plombé par une inflation record et la crise de l'énergie, selon les chiffres définitifs de l'Istat publiés vendredi. La croissance économique de l'Italie s'est élevée à 3,7% en 2022, après un rebond spectaculaire de 6,7% en 2021, un taux inédit depuis plus de 40 ans, consécutif au plongeon de 9% accusé l'année précédente dû à la pandémie de Covid-19.

Pour 2023, le gouvernement et la Banque d'Italie tablent sur une croissance de 0,6%. Cette résilience attendue est due en partie à la baisse des prix de l'énergie ces derniers mois, et notamment du gaz, grâce à un hiver doux. En outre, l'Italie a diversifié ses approvisionnements en gaz pour devenir indépendante de la Russie, en multipliant les accords avec des pays africains, dont l'Algérie et la Libye. Dans l'hypothèse où la Russie cesserait de manière permanente ses livraisons d'hydrocarbures à l'Europe, l'Italie pourrait cependant accuser une récession de 1% en 2023, a prévenu la Banque d'Italie.

Pour stimuler la croissance, le pays compte notamment sur les fonds européens du plan de relance massif post-Covid, dont elle est la principale bénéficiaire, avec 191,5 milliards d'euros sur la période 2021-2026.

(AFP)

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