Zone euroLa Grèce reçoit une première tranche d'aide
Les ministres des Finances de la zone euro ont débloqué une première tranche d'aide à la Grèce, ce qui lui permettra de rembourser dès jeudi 3,4 milliards d'euros dus à la BCE.

La zone euro a débloqué une première tranche d'aide de 23 milliards d'euros à la Grèce.
La zone euro a débloqué une première tranche d'aide de 23 milliards d'euros à la Grèce, a annoncé dans un communiqué le Mécanisme européen de stabilité (MES). Le conseil d'administration du MES, composé des ministres des Finances des 19, «a approuvé le programme pour la Grèce», indique le communiqué. La Grèce va recevoir immédiatement une somme de 23 milliards d'euros, a confirmé une source proche du dossier.
Les 19 attendaient, avant de donner leur feu vert définitif à ce versement, que les Parlement nationaux appelés à se prononcer sur le nouveau programme d'aide à la Grèce l'aient fait. Mercredi, le dernier obstacle a été levé avec le vote du Bundestag allemand en faveur de ce plan.
En attendant les réformes
Ce plan comporte une aide financière, sous forme de prêts, pouvant aller jusqu'à 86 milliards d'euros sur trois ans, accompagnée d'un mémorandum prévoyant de nombreuses mesures d'austérité et de réformes à mettre en œuvre par Athènes. Les ministres des Finances de la zone euro s'étaient mis d'accord vendredi sur une première tranche d'aide de 26 milliards d'euros.
Le premier versement de 23 milliards d'euros se décompose en 10 milliards qui devront être placés dans un compte à part destiné à renflouer les banques grecques, et 13 milliards d'euros qui permettront à Athènes, dès jeudi, de rembourser 3,4 milliards d'euros à la BCE (dont 200 millions d'intérêts). La somme permettra aussi de rembourser les 7,16 milliards d'euros d'un prêt-relais, accordé par l'UE en juillet pour que la Grèce puisse honorer un précédent paiement à la BCE et rembourser ses arriérés à un autre grand créancier public, le FMI.
Reste trois milliards d'euros sur cette première tranche, qui seront versés en septembre-octobre, en fonction des réformes mises en place, avait précisé vendredi dernier le patron du MES, l'Allemand Klaus Regling, à l'issue de la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.