Mort d'une fillette en FranceLa mère de Fiona et son compagnon face-à-face
Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf sont arrivés vendredi au palais de justice de Clermont-Ferrand pour être confrontés par les juges qui enquêtent sur la mort de la fillette de cinq ans.

Le couple est arrivé séparément à bord de deux fourgons qui se sont engouffrés à l'arrière du bâtiment protégé par un cordon de police. Une dizaine de journalistes étaient sur place. «On attend aujourd'hui que les informations qui pourraient être révélées par les uns et les autres puissent permettre de retrouver le corps, c'est l'objectif principal de cette confrontation», a déclaré à son arrivée Me Renaud Portejoie, l'un des avocats de Cécile Bourgeon.
Interrogé sur l'éventualité d'une reprise des fouilles ce vendredi, il a répondu que c'était possible «s'il y a de nouveaux éléments», ajoutant qu'il «l'espérait». Cette confrontation, «c'est d'abord une retrouvaille après une séparation de sept à huit semaines, on va sonder les consciences et les cœurs», a déclaré de son côté Me Mohamed Khanifar, l'avocat de Makhlouf. «Mon client depuis l'origine a toujours sollicité cette confrontation, mais il n'est pas exclu qu'il y ait une complémentarité dans la recherche de la vérité», a-t-il dit, ajoutant: «Berkane Makhlouf y contribuera, c'est une participation active à pouvoir percer ce secret terrible où se trouve le corps de Fiona».
Le corps de Fiona reste introuvable
Cette confrontation, souhaitée par le parquet et la défense de Berkane Makhlouf depuis que la justice a requalifié les faits reprochés à la mère dans cette affaire, devrait durer plusieurs heures. La justice espère en savoir davantage sur les circonstances de la mort de Fiona alors que Cécile Bourgeon et son compagnon s'accusent mutuellement d'avoir frappé la fillette. Le 22 octobre, la jeune femme a été mise en examen à son tour pour «coups mortels aggravés», comme son compagnon, une qualification criminelle, alors que les juges lui reprochaient jusqu'alors quatre délits, dont le «recel de cadavre» et la «non assistance à personne en danger».
Le corps de Fiona n'a toujours pas été retrouvé malgré trois opérations de recherches autour du lac d'Aydat (Puy-de-Dôme), à une vingtaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand. Après plus de quatre mois de mensonges sur le sort de la fillette, portée disparue le 12 mai dans un parc de la capitale auvergnate, le couple Bourgeon-Makhlouf avait avoué fin septembre qu'elle était morte et que tous deux l'avaient enterrée à la lisière d'une forêt.
(L'essentiel Online/AFP)