Trains France/Luxembourg – La ministre française a pris un train frontalier

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Trains France/LuxembourgLa ministre française a pris un train frontalier

LUXEMBOURG/THIONVILLE – La ministre française des Transports, Elisabeth Borne, est montée à bord d'un TER mercredi, pour mesurer les soucis des frontaliers.

Chose promise, chose due. La ministre française des Transports, Élisabeth Borne, est montée dans un train frontalier, mercredi, en fin d'après-midi, à l'heure de pointe, pour rallier Thionville. Elle l'avait promis lors de sa visite en Moselle en octobre dernier. L'idée était de «partager les difficultés» vécues chaque jour par les frontaliers.

La ministre, installée à l'étage d'un TER Lorraine, a fait le voyage en compagnie de quelques élus français et d'usagers. Aucun souci technique à déplorer sur ce trajet, Élisabeth Borne a pu rallier Thionville au terme d'un trajet de moins d'une demi-heure sans histoire. «C'est vrai qu'il y avait du monde, les gens étaient un peu serrés, il y avait même des passagers debout entre les voitures», a constaté la ministre à sa descente de train. Elle a expliqué avoir «conscience des enjeux, sur cette ligne où le trafic augmente constamment».

«Un véritable RER dans les prochaines années entre les deux pays»

Néanmoins, la ministre estime que pour les travailleurs frontaliers, «le transport ferroviaire reste une bonne solution», l'idéal étant selon elle d'avoir «un véritable RER dans les prochaines années» entre les deux pays, sur le modèle des trains de banlieue parisienne. Elle se réjouit de l'accord «historique» signé avec le Luxembourg sur le transport, prévoyant que le Grand-Duché finance certaines infrastructures françaises.

À sa descente de train, direction la mairie de Thionville, pour Élisabeth Borne, où elle a rencontré des membres de plusieurs associations d'usagers. «Nous lui avons expliqué la situation, elle était plutôt à l'écoute», a indiqué Morgane, qui fait le trajet tous les jours entre la France et le Grand-Duché. Elle demande une «réelle prise de conscience, pas seulement au niveau de la région Grand Est». L'usagère dénonce la «complexité de travailler avec tous les acteurs», du fait du grand nombre d'interlocuteurs en France.

Même son de cloche du coté de Gabriel, qui évoque un «souci de gouvernance». Tous se réjouissent du dialogue entamé avec Elisabeth Borne, demandé depuis longtemps. «Le plus dur était de la faire venir», sourit David, qui regrette seulement que l'échange ait été «trop court».

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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