Au LuxembourgLa mode de la barbe fait mousser les salons
DIFFERDANGE - Les barbes poussent, tout comme la mode des barbiers. Dans la Cité du fer, les salons commencent à pulluler.

Les tarifs d'un rasage tournent autour de 15 euros en moyenne, mais un soin ou une coupe artistique peuvent aller jusqu'à 40 euros.
C'est une mode qui a explosé ces dernières années. Désormais, pas moins de cinq barbiers-coiffeurs sont installés dans un rayon de 600 mètres à Differdange. Trois se revendiquent «barber-shop» et affichent le poteau rouge-blanc-bleu caractéristique des États-Unis.
«Il y a beaucoup de concurrence, mais les clients sont là», glisse-t-on dans un salon. Car de la rue Kennedy à la rue Emile-Mark, deux nouveaux ont ouvert cet été. Juliana tient Beauty & Barbershop, elle confirme une clientèle plutôt jeune. «La mode, c'est la grosse barbe, mais bien taillée, explique Miguel, le barbier du salon. On l'a constaté au Portugal, en Italie, ici aussi».
«Ils veulent retrouver la mode des barbes bien travaillées des anciens»
À 400 mètres de là, S. Beauty BarberShop propose coiffure, soins esthétiques et aussi barbier. Carmen Costache, la gérante, voit passer beaucoup de jeunes adultes. «Ils veulent retrouver la mode des barbes bien travaillées des anciens. Chaque salon a son style, son esthétique, ses habitués».
Le salon de coiffure Fisher Hairstylist propose depuis dix ans un coin pour hommes. «Ça a changé, dit le patron Tom Fisher. Avant, le salon de coiffure, c'était plutôt féminin».
À Auchan Opkorn, Le Barbier a ouvert en 2017. Là encore, l'ambiance est rétro. «On est nombreux à Differdange, mais peu savent vraiment manier ceci», plaisante Pasquale, montrant sa lame. «25 ans que je suis barbier. J'ai appris à raser avant de coiffer». Sven, coupe dégradée, grosse barbe et tatouages, est un habitué. «Je n'ai pas le temps d'entretenir suffisamment ma barbe, alors je compte sur lui pour ne pas avoir l'air d'un homme des cavernes».
(Jonathan Vaucher/L'essentiel)