Narcissisme 2.0La mode du selfie pousse à se refaire le visage
Selon une étude américaine, les opérations de chirurgie esthétique ont grimpé en flèche depuis l'avènement des auto-portraits publiés sur les réseaux sociaux.

À force de se tirer le portrait souvent et sous toutes les coutures, le risque est de (trop) se focaliser sur ses défauts. (photo: AFP)
À force de publier en masse des autoportraits sur Instagram, Twitter ou encore Facebook, on en viendrait à s'observer sous toutes les coutures et à devenir «obsédé» par notre image... forcément imparfaite. Du coup, grande est la tentation d'arranger notre faciès, sans passer par la case Photoshop. «L'augmentation des selfies a un impact énorme sur l'industrie de la chirurgie esthétique», affirme l'American Academy of Facial Plastic and Reconstructive Surgery, - plus grande association dédiée à la chirurgie plastique du visage du monde -, dans son rapport annuel pour 2013.
Selon l'enquête menée par l'association, un tiers des chirurgiens auraient accueilli un plus grand nombre de patients désirant avoir une meilleure apparence sur les réseaux sociaux. Ces spécialistes évoquent, pour 2013, une augmentation de 13% des rhinoplasties (opérations du nez), de 7% des transplantations capillaires et de 6% des opérations de la paupière. Les chirurgiens ont également constaté un nombre accru de liftings, d'injection de botox et de peeling chimiques.
«Les réseaux sociaux et autres plateformes de partages se fondent uniquement sur l'image et agissent comme un microscope. Les patients se regardent d'un œil plus critique qu'avant», observe Edward Farrior, le président de l'association. Dans l'ensemble, 13% des patients affirment être insatisfaits de leur visage à cause du partage de selfies.
(L'essentiel/cam)
Les poux adorent les selfies
Les enfants qui se prennent en photo entre eux représentent un terreau extrêmement favorable pour... les poux. Cette réalité médicale a été constatée aux États-Unis. Lorsque les têtes des bambins sont rapprochées, les parasites peuvent alors allègrement passer de l'une à l'autre. Le phénomène a davantage été constaté chez les filles.