Rubygate - Berlusconi – La moitié des Italiens pour une démission

Publié

Rubygate - BerlusconiLa moitié des Italiens pour une démission

Près d'un Italien sur deux pense que Silvio Berlusconi doit démissionner en raison de son implication dans le scandale «Rubygate».

Le chef du gouvernement refuse et a obtenu dimanche le soutien de la Ligue du Nord.

Selon un sondage publié dimanche dans le Corriere della Sera, 49% des 800 personnes interrogées mercredi et jeudi estiment que le président du conseil doit partir, contre 45% qui sont d'un avis inverse.

Un résultat qui, analyse le quotidien le plus lu de la Péninsule, est «déterminé par la position majoritairement anti-berlusconienne de l'électorat du centre et, en particulier, de Futur et Liberté», la formation créée par Gianfranco Fini, l'ancien allié et maintenant rival du Cavaliere.

Soutien de la Lega

Dans ce contexte, la Ligue du Nord a réitéré son soutien au chef du gouvernement. «Nous soutenons loyalement la majorité dont nous faisons partie», a déclaré le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni dans une lettre ouverte publiée par le «Corriere della Sera».

Après une «orgie de fesses et de seins dans l'affaire Ruby», il a demandé à «tous (majorité et opposition) de déposer les armes» et de «recommencer à s'occuper à temps plein de ce pour quoi nous avons été élus».

Le parquet de Milan affirme que M. Berlusconi a eu des relations sexuelles avec «un nombre important» de prostituées, dont une danseuse de cabaret de 17 ans, Karima el Mahroug, alias «Ruby», lors de fêtes organisées dans sa villa près de Milan. Des transcriptions de conversations téléphoniques entre plus de 20 femmes, qui ont participé à ces soirées, ont été diffusées dans les médias italiens, accentuant la pression sur le «Cavaliere».

Campagne «illégale»

M. Berlusconi a réagi en affirmant que ces écoutes téléphoniques faisaient parties d'une campagne illégale menée au niveau politique, judiciaire et médiatique pour l'anéantir. Il a affirmé avoir «été soumis à des écoutes et espionné non suite à la suspicion d'un délit mais pour chercher des hypothèses de délit».

Le «Cavaliere» n'entend de toute façon pas céder son poste. «Je ne m'enfuis pas et je ne démissionne pas», a-t-il affirmé samedi dans un appel téléphonique diffusé lors d'un meeting du PDL. «Je me défend et je réagis à ce qui est clairement une tentative de renverser la volonté des électeurs», a-t-il ajouté.

(L'essentiel Online/ats)

Ton opinion