La pétrochimie lorraine bientôt enterrée

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La pétrochimie lorraine bientôt enterrée

Selon les syndicats, cette industrie va disparaître et l’Etat ne va pas bouger pour la sauver. 460 emplois seraient menacés.

L'Etat a fait son deuil de la pétrochimie en Lorraine et la destruction de cette industrie dans la région est en marche, a estimé mardi à Sarralbe (Moselle) une intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-FO créée pour préserver la branche.

Quelque 460 emplois sont menacés dans la chimie lorraine après que Total Petrochemicals France, qui regroupe les activités pétrochimiques de Total en France, eut annoncé l'an dernier la suppression d'ici à 2011 de 243 des 920 emplois de son site de Carling (Moselle) pour, a expliqué le groupe pétrolier, "assurer sa compétitivité".

Une mesure qui va faire boule de neige et qui menace les autres emplois du secteur. En effet, 220 postes sont également en jeu aux usines Ineos et Arkema de Sarralbe (Moselle). Total Petrochemicals les approvisionne notamment en éthylène et en propylène.

"Démantèlement"

"Il est clair que les deux principaux industriels, Total et Ineos, s'orientent vers un démantèlement de leurs installations en Lorraine et qu'à force de réduire leurs activités (dans la région, ndlr), celles qui subsistent sont fragilisées", a estimé Jean-Marc Dahlem, porte-parole de l'intersyndicale et secrétaire du comité d'entreprise d'Ineos, lors d'une conférence de presse.

Accompagnement à long terme

M. Dahlem a fait ce commentaire à l'issue d'une réunion de quatre groupes de travail qui ont planché vendredi à Metz sur l'avenir de la chimie en Lorraine. Ils devaient notamment imaginer le développement de compétences locales et des mesures d'accompagnement à long terme de nature à préserver l'emploi.

Ces groupes de travail avaient été installés en septembre par la préfecture de région après que Total eut annoncé l'injection de l'équivalent de 7,5 millions d'euros pour le sauvetage de la branche chimie en Lorraine menacée, selon les syndicats, par des décisions stratégiques de Total Petrochemicals.

avec AFP

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