Polémique à HayangeLa première adjointe démise de ses fonctions
HAYANGE - Marie Da Silva a été officiellement exclue lors du conseil municipal, mercredi soir à Hayange, sur fond d'accusations d'irrégularité des comptes de campagne du maire Fabien Engelmann.

Fabien Engelmann et Marie Da Silva vont poursuivre leur affrontement sur le terrain judiciaire.
La décision d'exclure Mme Marie Da Silva a été approuvée, par un vote à bulletins secrets, par 21 voix contre elle, 1 voix pour et 1 vote blanc, devant quelque 200 personnes, dont de nombreux journalistes. Les relations entre le maire, élu en mars, et sa première adjointe se sont tendues récemment. Mme Da Silva a porté plainte, mardi, pour «abus de confiance, abus de biens sociaux et harcèlement» contre le maire Fabien Engelmann, lui reprochant des irrégularités dans ses comptes de campagne lors des dernières élections municipales. Factures à l'appui, elle a affirmé avoir avancé quelque 3 000 euros de frais de campagne, dont 1 575 euros pour des tracts électoraux, et que ces sommes n'auraient été que partiellement remboursées, sans être déclarées dans les comptes officiels du candidat.
Mercredi soir, à l'issue du vote contre Mme Da Silva, le maire s'est félicité «d'un résultat sans appel». Les 10 élus de l'opposition, qui n'ont pas pris part au vote, ont quitté la salle du conseil, dénonçant une «mascarade», certains appelant M. Engelmann à démissionner. «Je n'ai pas fini mon bras de fer avec le maire», a déclaré Mme Da Silva à la presse à l'issue du conseil, exprimant son intention de contester le retrait de ses délégations devant la justice administrative. «Laissons statuer la commission des comptes de campagne», avait réagi M. Engelmann, auprès de l'AFP avant le conseil, se disant «serein». «J'ai toutes les factures, la photocopie des chèques. Tout a été envoyé à la commission des comptes de campagne». Mardi, la présidente du Front national, Marine Le Pen, avait considéré cette polémique comme une simple «affaire de Clochemerle», dans laquelle elle avait «tendance à croire le maire».
(L'essentiel/AFP)