Président de l'UELa presse belge fière mais un peu inquiète
La presse unanime a salué un grand honneur national le «sacre» d'Herman Van Rompuy, son Premier ministre désigné premier président de l'UE, mais l'inquiétude pointe chez certains.

Herman Van Rompuy est considéré comme un fin négociateur.
"Yes!" (La Libre Belgique), "Le sacre" (Le Soir), "Un Belge à la tête de 460 millions d'Européens" (La dernière Heure), "Une nouvelle étoile pour l'Europe" (De Standaard), "Un Belge est le premier" (Het Laatste Nieuws), tels sont les titres qui barraient la Une des grands quotidiens.
Mais si ce sentiment de fierté nationale l'emporte, une inquiétude certaine se fait jour à l'idée de perdre un homme si habile à apaiser les tensions entre francophones et Flamands (néerlandophones) au moment où la Belgique traverse une crise institutionnelle.
"La revanche" titre Le Soir
M. Van Rompuy part en effet alors que des négociations très délicates sur le statut de la minorité francophone de la banlieue bruxelloise située en Flandre néerlandophone devraient s'engager dans les semaines à venir. Le quotidien Le Soir exprime à sa façon le dilemme national en publiant en Une la photo de l'élu et celle de son prédécesseur, Yves Leterme, bien placé pour revenir au pouvoir.
"Avec Herman Van Rompuy, la Belgique donne à l'Europe son premier président. Un moment historique que les Belges saluent. Mais l'homme devra faire ses preuves", écrit-il en prenant quand même acte du peu de notoriété internationale de M. Van Rompuy.
Mais juste en dessous, sous le titre "La revanche", le journal bruxellois donne une place aussi importante au retour attendu à la tête du gouvernement belge de l'ancien Premier ministre Yves Leterme, si mal vu des francophones pour ses gaffes à répétition lorsqu'il était au pouvoir en 2008. "La voie est libre pour Yves Leterme. Il devrait très rapidement revenir au 16 rue de la Loi (l'adresse du Premier ministre). On retient son souffle", souligne Le Soir avec une certaine résignation.
lessentiel.lu avec AFP
Flash back
Herman Van Rompuy avait succédé en décembre 2008 à M. Leterme, membre du même parti chrétien-démocrate flamand (néerlandophone), au grand soulagement des francophones.