La presse belge salue le «Premier ministre malgré lui»
Dans les kiosques belges, lundi matin, les journaux souhaitaient bonne chance au chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy chargé de former un nouveau gouvernement.
«Le sens de l'intérêt général (éviter au pays une nouvelle crise) et de celui de son parti, conjugué aux pressions de ses coreligionnaires (...) a vaincu ses réticences à accepter ce qui reste un cadeau empoisonné», écrit le quotidien francophone Le Soir, estimant que l'actuel président de la chambre des députés pourrait devenir effectivement Premier ministre d'ici la fin de l'année.
La Dernière Heure, qui évoque un «Premier ministre malgré lui», remercie de son côté M. Van Rompuy «d'avoir enfin pris ses responsabilités». L'annonce du nom de Herman Van Rompuy par le Palais dimanche soir, dix jours après la démission d'Yves Leterme et ce que La Dernière heure appelle «l'une des plus graves (crises) que le pays aura connues», ne semble pas rassurer la presse.
Missions difficiles
La Libre Belgique s'interroge: «Sera-t-il à la hauteur au 16?», en référence à l'adresse de la résidence des Premiers ministres belges, le 16 rue de la Loi. Quant au quotidien flamand De Standaard, il souligne que «quelque chose ne va pas en Belgique si personne ne veut prendre le pouvoir».«"La mission de chef de gouvernement est désespérante», continue-t-il, mettant en exergue les divisions entre Flamands et francophones.
«Notre gouvernement fédéral n'est pas le gouvernement d'un pays mais de deux pays très différents», souligne le journal, qui liste les missions difficiles qui attendent le futur Premier ministre, en particulier l'adoption du budget 2009 et la mise en œuvre du plan de relance.
Herman Van Rompuy a été chargé dimanche de former un gouvernement belge, dix jours après la démission d'Yves Leterme, accusé de pressions sur la justice belge pour qu'elle valide son plan de sauvetage de la banque Fortis.
lessentiel.luavec AFP