La réforme du vin trop aigre pour la viticulture

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La réforme du vin trop aigre pour la viticulture

Le ministre de l'Agriculture a demandé à la Commission européenne de
modifier sa réforme du marché du vin qui défavorise le Luxembourg.

Officiellement, le Luxembourg est favorable à une réforme du marché du vin en Europe. Alors que le secteur est en crise, les aides européennes sont inefficaces face à la concurrence de vins du reste du monde. Il faut donc revoir ce système d'aides, tout le monde est d'accord.

Mais, telle qu'elle est envisagée, la réforme aboutit à un système qui serait pire pour le Grand-Duché. La Commission européenne envisage notamment d'interdire le recours au sucre pour augmenter le degré d'alcool. «Une tradition utilisée depuis 150 ans», souligne Fernand Bodin, ministre de l'Agriculture.

Cette technique est indispensable aux producteurs de vin du nord de l'Europe pour rester compétitif. Le ministre a donc fortement insisté là-dessus hier devant la Commission européenne. Celle-ci semble d'ailleurs revenir sur cette idée, il faut dire que 20 des 27 États membres y sont opposés. «J'ai bon espoir qu'au Conseil européen de décembre, on revienne sur cette décision», note le ministre.

D'autre points font grincer des dents les professionnels comme l'enveloppe budgétaire. Le Luxembourg veut pouvoir l'utiliser à d'autres fins, comme la communication à l'intérieur de l'Union européenne. La libéralisation des droits de plantation n'est pas non plus une bonne idée, selon le ministre. «Il vaut mieux attendre l'étude de 2012 pour en connaître l'impact avant d'envisager la libéralisation», estime-t-il.

Une position partagée par de nombreux États membres et le Parlement européen est allé dans ce sens la semaine dernière. Linda Cortey

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