Université en Lorraine – La reprise des cours est reportée à Nancy

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Université en LorraineLa reprise des cours est reportée à Nancy

NANCY - Les cours sur le campus lettres et sciences, suspendus depuis le 22 mars, ne reprendront pas mercredi matin en raison d'«un risque majeur de confrontation entre étudiants».

De nombreux étudiants sont opposés aux nouvelles modalités d'accès à l'université prévues par la loi Orientation et réussite des étudiants.

De nombreux étudiants sont opposés aux nouvelles modalités d'accès à l'université prévues par la loi Orientation et réussite des étudiants.

AFP/Jean-christophe Verhaegen

La faculté avait invité lundi les 9 252 étudiants concernés par le maintien du calendrier à s'exprimer sur la reprise des cours: 2 456 étudiants avaient voté pour, soit 70,5%, 1 026 contre et 437 ne s'étaient pas prononcés. L'Unef Lorraine avait prévenu qu'une «telle consultation, opaque et sans garantie, (n'aurait) aucun impact sur la suite du mouvement» et regretté de «nombreuses irrégularités» lors du vote.

Le syndicat, opposé aux nouvelles modalités d'accès à l'université prévues par la loi Orientation et réussite des étudiants, et le comité de mobilisation ont refusé de discuter avec le président «pour trouver une modalité de sortie de crise» et ont «déclaré maintenir le blocage sans perspective de date de levée», a indiqué dans un communiqué le président de l'université, Pierre Mutzenhardt.

Enseignements supprimés jusqu'à nouvel ordre

La réouverture du campus (mercredi) ferait courir un risque majeur de confrontation entre étudiants», a-t-il estimé. Le président a déploré «des nombreuses dégradations, des problèmes de sécurité (avec notamment une) tentative d'intrusion dans un bâtiment administratif d'un groupe d'une centaine de personnes, (la) présence d'individus n'appartenant pas à la communauté universitaire et parfois agressifs, des problèmes sanitaires».

«Au vu de ces constats, je décide la fermeture imminente du campus. Tous les enseignements sont supprimés jusqu'à nouvel ordre», a-t-il annoncé, précisant déposer plainte, entre autres, pour «dégradations, insultes». «J'ordonne la reprogrammation dans d'autres lieux, dans la mesure du possible aux mêmes dates et aux mêmes horaires des épreuves terminales programmées avant le 22 avril», précise le président, qui se dit «déterminé à maintenir la session d'examens dans le calendrier prévu».

(L'essentiel/afp)

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