La Terre en colère a tué l'équivalent de la moitié de la population luxembourgeoise
Selon le numéro 2 mondial de la réassurance, les catastrophes naturelles ont tué plus de 220 000 personnes en 2008.

Le cyclone Nargis a tué 135 personnes en Birmanie. (AFP)
Bien que le nombre de catastrophes naturelles ait reculé par rapport à l'an dernier (750 contre 960), l'année 2008 a été «l'une des plus dévastatrices» après les ouragans de 2005 et le tremblement de terre de Kobé en 1995, selon un bilan annuel du groupe allemand Munich Re.
Une série de cyclones tropicaux et le séisme qui a secoué le sud-ouest de la Chine (Sichuan) en mai ont été particulièrement dévastateurs en termes de vies humaines et de pertes financières, souligne le rapport. «La tendance à long-terme que nous observons se poursuit: le changement climatique a déjà commencé et contribue très probablement à une météo extrême de plus en plus fréquente et ainsi aux catastrophes naturelles qui s'en suivent», commente Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re, dans un communiqué.
Freiner le réchauffement climatique
Le monde a besoin «de règles efficaces et contraignantes sur les émissions de CO2 pour que le changement climatique soit freiné et que les futures générations n'aient pas à vivre des scénarios climatiques difficiles à contrôler», a-t-il ajouté.
En 2008, l'Asie a été à nouveau le continent frappé par les plus graves catastrophes naturelles. Le cyclone Nargis, qui a frappé le sud de la Birmanie début mai, a fait plus de 135 000 morts et le séisme dans la province chinoise du Sichuan a engendré les plus fortes pertes économiques (environ 85 milliards de dollars) en 2008, constate Munich Re, dont les expertises dans le secteur des catastrophes naturelles font référence. «Ce tremblement de terre est jusqu'à présent celui qui a coûté le plus cher après celui de Kobé au Japon en 1995», estime le groupe. Au total, les catastrophes naturelles ont coûté environ 200 milliards de dollars de dégâts matériels dans le monde.
lessentiel.lu avec AFP