Justice aux États-UnisLa victime de Polanski veut clore le dossier
Violée par le cinéaste à l'âge de 13 ans, Samantha Geimer, 54 ans, demande à la justice californienne de mettre fin à l'affaire.

Samantha Geimer veut soutenir la requête du cinéaste selon laquelle il a payé sa dette pour ce crime datant de 1977.
Samantha Geimer, 54 ans, entend soutenir l'argument du cinéaste franco-polonais selon lequel il a déjà purgé sa peine pour ce crime datant de 1977, a déclaré l'avocat de Roman Polanski, Harland Braun. «Elle vient avec son mari parce qu'elle est fatiguée de cette affaire qui continue depuis 40 ans», a-t-il dit. «Elle veut en finir avec ça».
Le juge devra décider si la demande de Samantha Geimer peut être prise en compte dans cette affaire qui alimente une véritable saga depuis 40 ans.
Accord amiable
Le réalisateur de 83 ans, célèbre pour «Rosemary's Baby», «Tess» ou plus récemment «Le Pianiste», qui lui a valu la Palme d'or à Cannes en 2002, est accusé d'avoir drogué Samantha Geimer quand elle avait 13 ans avant de la violer dans la villa de Jack Nicholson, à Los Angeles, en 1977.
Pour éviter un procès public, Roman Polanski avait reconnu avoir eu des relations sexuelles illégales avec une mineure et, en échange, le juge avait accepté de ne pas retenir d'autres inculpations, notamment le viol avec fourniture et usage de drogue. L'accord juridique avait été obtenu avec le consentement de la famille et de leurs avocats.
«Il pense que cela pourrait aider»
Après 48 jours en détention pour subir un examen psychologique, Roman Polanski a ensuite fui en France en 1978 et n'est jamais revenu aux États-Unis, redoutant, selon sa défense, d'être lourdement condamné malgré un accord amiable. Roman Polanski, marié avec l'actrice Emmanuelle Seigner, avec qui il a deux enfants, a depuis toujours refusé de retourner aux États-Unis sans assurance qu'il ne sera plus emprisonné.
Harland Braun a informé Roman Polanski, jeudi, de ce nouveau développement dans l'affaire. «Il pense que cela pourrait aider», a-t-il dit en commentant sa conversation avec le cinéaste.
(L'essentiel/afp)