Interview Hooverphonic«La voix de Luka est multiple, naïve et diva»
ESCH-BELVAL - Hooverphonic est de retour avec un nouvel album et une nouvelle chanteuse. Le groupe électropop belge sera mardi soir à la Rockhal.
«L’essentiel»: Vous avez sorti l’an dernier «Looking for Stars». Qu’est-ce ce qui a inspiré ce dixième album?
Alex Callier: Je voulais faire un disque dans l’esprit des premiers albums, dans un esprit trip-hop avec des programmations downtempo. Au départ, il y avait l’idée d’une trilogie, l’influence d’Ennio Morricone, puis le disque s’est construit autour de la voix de Luka.
À l’image des singles «Romantic» ou «Uptight», les ambiances varient sur ce disque. Était-ce une volonté?
Aujourd’hui, tout est souvent cantonné à un seul genre, c’est parfois ennuyeux. Dans les sixties, les albums étaient très éclectiques, à l’image des Beatles. Nous voulions aussi varier les plaisirs.
La façon de consommer de la musique a profondément changé depuis vos débuts.
Oui, d’ailleurs le succès des plateformes de streaming est aussi dû aux playlists. À l’époque, nous partagions déjà des cassettes avec des compilations.
Vous étiez le coach de Luka Cruysberghs dans «The Voice van Vlaanderen». Ça a matché tout de suite?
Quand nous avons gagné la compétition, nous ne pensions pas encore qu’elle deviendrait la chanteuse d’Hooverphonic, mais qu’elle se lancerait dans une carrière solo. Mais quand je lui ai fait écouter nos nouveaux morceaux, elle a craqué sur «Romantic». J’avais fait des essais avec d’autres chanteuses avant, mais là on a su que c’était la bonne chanteuse pour le groupe. Elle a plusieurs facettes, à la fois naïve et diva.
Luka est très jeune. Comment s’est-elle intégrée à l’univers d’Hooverphonic?
Nous jouons beaucoup nos anciens titres en concert, elle a donc eu trois semaines pour apprendre nos classiques. Nous avons fait un petit concert à Ostende, avec notre nouveau claviériste, et ça a fonctionné. Trois générations sont présentes au sein du groupe.
Vous tournez en ce moment à travers le monde, avec des dates complètes en Turquie, en Macédoine.
Oui, nous avons aussi joué pour la première fois à Belgrade, dans un grand théâtre chic, et la télévision nationale a enregistré le live. Nous avons également joué en Pologne, en Russie, en République tchèque, en Slovaquie, ainsi qu’aux États-Unis et en Chine.
(Recueuilli par Cédric Botzung)