TervilleLe 112 range les guitares et… sort les séquenceurs
TERVILLE -
Pour la première fois,
le 112 accueillait une soirée électro,
samedi. Gros son pour petite audience.

En trois ans, le 112 s'est taillé une jolie réputation parmi les amateurs de pop-rock. Du riff, du cuir, des watts: voilà l'ordinaire servi habituellement dans la salle tervilloise. Mais cette fois, les guitares avaient été débranchées au profit des platines. Oubliés les chanteurs, les bassistes, les batteurs, vive les DJ du label électro Citizen!
À charge pour Audrey Katz d'envoyer les premiers beats de la soirée. «Pourquoi elle? Parce qu'elle sait mettre en jambes!», justifiait Élise Nicolas, administratrice du label indépendant. Sauf que le boum-boum des basses n'allait guère faire trembler que les murs, à défaut de faire vibrer le public. Tout juste une dizaine d'amateurs à la fin du set de la DJette…
Quatre heures plus tard, le volume n'était pas retombé et l'audience, elle, avait nettement augmenté. Pas autant que ne l'espéraient les initiateurs, mais de quoi rendre le dance-floor un peu moins vide. Des gars et filles qui n'ont pas regretté le déplacement toutefois. Car, sitôt derrière leurs platines, leurs lap-top et leurs séquenceurs, les Anglais de South Park ont diablement assuré. Idem pour Missil, chargée de bombarder de BPM les ultimes clubeurs sur le coup de 3h, le matin.
Que du son, pas de blabla, et au final une réussite en demi-teinte. «Mais ce n'est pas le genre du label d'être tapageur côté promotion, à l'image de notre "boss", Vitalic», commentait Élise. Pas de merchandising donc à la sortie. Pour ceux qui ont aimé, il faudra attendre février pour découvrir, sur EP, les nouveaux rythmes de Teenage Bad girl ou mars pour John Lord Fonda, deux des invités de la soirée qui ont aussi tapé dans l'œil (et à l'oreille) du 112.
Patrick Jacquemot