Coupe du Monde des clubsLe Bayern Munich veut un cinquième titre
Le titre de champion du monde semble promis aux joueurs bavarois, samedi au Maroc lors d'une finale inédite face au Raja Casablanca.

Philipp Lahm et ses coéquipiers, ici lors de la demi-finale face à Guanghzou, comptent remporter le trophée pour la deuxième fois de leur histoire.
Le titre de champion du monde des clubs semble promis au Bayern Munich, samedi au Maroc, lors d'une finale inédite face au Raja Casablanca, modeste représentant du pays hôte qui joue toutefois sur un nuage depuis 10 jours, au point de faire croire à un nouvel exploit.
En toute logique, les Munichois vivront lors de la finale de la Coupe du Monde des clubs à Marrakech l'apothéose d'une année en or marquée par quatre autres titres: la Ligue des champions, le Championnat d'Allemagne, où ils sont invaincus depuis plus de 40 matches, la Coupe d'Allemagne et la Supercoupe d'Europe. Mardi, en demi-finale, le club allemand n'a fait qu'une bouchée des Chinois de Guanghzou (3-0), champions d'Asie, avec un premier but inscrit par «Kaiser Franck».
Un ovni sur la route du Bayern
Bien que privée de Bastian Schweinsteiger et d'Arjen Robben,blessés, «l'équipe est trop solide, trop déterminée et son entraîneur (Pep Guardiola) trop ambitieux» pour laisser filer ce cinquième trophée, affirme le président du club, Karl-Heinz Rummenigge. En 10 éditions, aucun Mondial des clubs n'a, qui plus est, échappé au champion d'Europe ou d'Amérique du Sud. Il s'agit même de la deuxième fois seulement qu'un représentant d'un autre continent s'invite en finale (après les Congolais du TP Mazembe en 2010).
La formation bavaroise va trouver sur son chemin un ovni, le Raja Casablanca, qui ne doit sa présence qu'au statut de pays hôte du Maroc. Certes, le club casablancais, dont la période de gloire remonte aux années 1990 (avec notamment deux Ligues des champions d'Afrique), ne découvre pas l'épreuve. Mais son unique participation remonte à la première édition, en 2000, avec une élimination au premier tour. Englué en milieu de tableau en championnat, il s'est en outre payé le luxe de limoger son entraîneur à quelques jours à peine du match d'ouverture, pour recruter le Tunisien Faouzi Benzarti.
Scènes de liesse au Maroc
Tout cela n'a pas empêché le Raja de remplir son objectif initial en s'imposant en barrage face aux Néo-Zélandais d'Auckland City (2-1). Puis est venu le temps du conte de fées, avec la victoire (2-1 a.p.) en quart face aux Mexicains de Monterrey et celle, en demie (3-1), face à Mineiro, le club brésilien de Ronaldinho. A présent, même exténués par la répétition des matches, les coéquipiers de Mohcine Moutouali semblent capables de tout, au point de faire douter de l'issue de cette finale.
«Le rêve n'est pas près de s'arrêter», assure l'attaquant Mohcine Iajour, déjà auteur de deux buts. «Cette équipe possède des ressources mentales inépuisables», dit-il. Sans aucun doute, le Raja pourra compter sur son 12e homme: frustrés de l'absence du Maroc lors du prochain Mondial, les amateurs de football du royaume se sont pris au jeu. Outre l'ambiance de feu assurée mercredi par les 40 000 spectateurs, l'accession en finale a donné lieu à des scènes de liesse à Marrakech, Casablanca, et même à Rabat, la capitale. Signe de l'union sacrée, le roi pourrait assister au match samedi soir, selon plusieurs médias locaux. «Nous allons nous sacrifier pour le Maroc, pour tout le peuple marocain», clame le Centrafricain Vianney Mabidé, auteur du troisième but mercredi. «Mes joueurs ont déjà beaucoup donné, mais vont donner encore plus», promet pour sa part Benzarti.
(L'essentiel Online/AFP)
Coupe du Monde des Clubs (1/2 finales):
Mardi, 17 décembre:
Bayern Munich - Guanghzou Evergrande 3-0
Mercredi, 18 décembre:
Atletico Mineiro - Raja Casablanca 1-3
Samedi 21 dfécembre
Raja Casablanca - Bayern Munich