Concert au LuxembourgLe chanteur Elton John a traversé les époques
LUXEMBOURG - La légende britannique du rock a égrené ses classiques, mardi soir à La Coque, devant un public venu très nombreux.

Elton John est ponctuel. Il a dit qu'il commencerait son show à 20h, il débarque sur scène à 20h, même si les 4 000 à 5 000 spectateurs, ne sont pas tous entrés. Il arrive, long manteau noir et rouge à paillettes sur le dos et grosses lunettes teintées sur le nez. Sir Elton commence par faire se lever La Coque puis s'installe face au piano pour entrer dans son show, qui retrace plus de 40 ans de tubes.
Pour commencer, le Britannique plonge dans les années 1970, avec «The Bitch is Back», plutôt rythmé, puis «Bennie and The Jets». Entouré de cinq musiciens, calé sur son tabouret à l'avant d'une scène au fond de laquelle un écran géant projette des images colorées, parfois psychédéliques, parfois kitsches, Elton John remonte, en plus de deux heures de show, son immense carrière. Il passe du légendaire «Rocket Man» à «Don't let the Sun go down on me» (avec George Michael sur l'écran, sur fond étoilé) en passant par «Crocodile Rock», «I'm still standing», «Your Song» et, bien sûr, «Candle in the Wind» pour ponctuer la soirée. Il fait aussi des incursions dans un passé récent, avec des titres de «Wonderful Crazy Night», son album de 2016.
Au fil du concert, le chanteur anglais passe du rock à la pop, avec des incursions dans le blues. Le tout en jouant avec virtuosité d'un piano dont il ne s'éloigne quasiment jamais et en exploitant à merveille la puissance et l'étendue de sa voix. Qu'il utilise aussi pour l'émotion, comme quand il dédie «I want Love» aux morts de Manchester, Londres, Paris, Berlin, Orlando, Nice... «Tout ce que je peux faire pour eux, c'est jouer ma musique», lance-t-il alors. Et ça, il sait le faire.
(Jérôme Wiss/L'essentiel)